Choukrane Amam appelle à sauver le secteur hôtelier

Le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants demande au ministre duTourisme de se pencher aussi sur la situation des établissements non classés


​Mourad Tabet
Jeudi 5 Novembre 2020

Le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Choukrane Amam, a appelé à la prise de mesures exceptionnelles afin de sauver les hôtels et les entreprises touristiques qui souffrent énormément des répercussions de la Covid-19.

Dans son intervention au nom du Groupe socialiste lors de la séance des questions orales, il a rappelé que le secteur du tourisme est un secteur essentiel pour l’économie marocaine, puisqu’il emploie une main-d'œuvre importante, constitue une source importante de devises, et affecte d'autres secteurs comme le transport aérien. Il a précisé qu’il y a des régions qui dépendent fortement du tourisme, comme la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. « Il faut que le ministère fasse un effort pour assurer un niveau minimum de continuité pour les entreprises touristiques et, partant, pour préserver les postes d’emploi au sein de ces entreprises ». Choukrane Amam a également critiqué le ministère de tutelle qui ne s’intéresse qu'aux hôtels classés, et passe sous silence les milliers d'hôtels non classés qui emploient une main-d'œuvre importante et qui souffrent de la crise actuelle, tout en appelant au développement du tourisme interne, rural, de montagne et religieux.

Par ailleurs, le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants a soulevé la question de l'expropriation pour cause d'utilité publique et appelé à la nécessité d'accélérer l’adoption d’un nouveau projet de loi sur l'expropriation, qui protège, d’une part, la propriété individuelle, qui est un droit constitutionnel, et permet, d’autre part, d'accélérer les projets et d'atteindre une efficacité temporelle en termes de mise en œuvre d'un certain nombre de projets sur le terrain, ainsi que de préserver le potentiel financier de l'Etat. Selon lui, plusieurs litiges soumis à la justice concernant l'expropriation sont principalement liés à la procédure d’expropriation, précisant que parfois le prix d'une propriété est fixé par la commission compétente à dix dirhams le mètre carré, alors que le tribunal le fixe à 2000 dirhams le mètre carré.

«Cette énorme différence est inacceptable», a-t-il martelé lors de sa récente intervention au sein de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, appelant à la révision de la loi régissant l'expropriation pour « répondre exactement à cette problématique épineuse, c'est-à-dire comment la commission compétente peut fixer une indemnité acceptable, réaliste ou proche de la réalité ».

En ce qui concerne l'environnement, Choukrane Amam a souligné que le citoyen n'a senti aucun changement sur le terrain depuis l’installation de la police de l'environnement. « Il y a une sorte de conservatisme dans le traitement des observations et des plaintes des citoyens concernant une série de délits environnementaux. Le contrôle doit être strict et des sanctions doivent être appliquées à l’encontre des contrevenants », a-t-il affirmé. Il convient de préciser que la mise en place de la police de l’environnement a pour objectif de réprimer les infractions et les incivilités et de mettre fin aux pollutions en tous genres.

Mourad Tabet

Perspectives peu reluisantes

Les entreprises marocaines s'attendent à une baisse moyenne de l'ordre de 32% de leur chiffre d'affaires (CA) au titre de l'exercice 2020, sous l'effet de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), selon une étude d'Inforisk, présentée mercredi lors d'une visioconférence. Intitulée "Impacts Covid-19 sur les entreprises, état des lieux, analyse et perspectives 2020", cette étude, à laquelle ont participé plus de 2.029 entreprises des douze régions du Royaume, fait ressortir que les grandes entreprises, dont le CA dépasse 175 millions de dirhams (MDH), estiment qu'en 2020, leur activité devrait baisser de 25% par rapport à 2019, tandis que les très petites entreprise (CA moins de 10 MDH) prévoient un repli de 38%. Par branches d'activités, Inforisk précise que les "Agences de voyage", les "Hôtels et restaurants" et la "Location de véhicules" seraient les plus impactées en 2020. En effet, ces trois branches s'attendent à une chute de leur CA de 2020 respectivement de 54%, 53% et 49%.


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