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Ces réunions, dit-on, s’inscrivent dans le cadre d'une série de rencontres organisées par le DGSN avec ses services extérieurs en consécration de la politique de communication permanente avec les responsables de la sûreté aux niveaux régional et provincial. Mais ce qui est sûr, c’est que certains événements ont poussé M.Charki Draiss à se manifester et à aller donner personnellement ses directives aux responsables dans les régions.
D’abord la montée du taux de criminalité avec des actes criminels spectaculaires à l’européenne. Le dernier en date reste le vol de l’or appartenant à l’entreprise Euro Mécanica propriétaire d’un homme très influent. Il faut dire également que plusieurs agences bancaires ont été la cible de cambrioleurs qui commencent à se spécialiser dans ce genre de méfaits.
Ensuite, il faut signaler également la recrudescence du nombre d’accidents de la circulation sans oublier le danger terroriste qui s’est réinstallé depuis l’explosion du café Argana. Si l’on ajoute à cela les manifestations du mouvement de contestation du 20 février qui mobilisent plusieurs dispositifs policiers, on comprend que la DGSN a du pain sur la planche.
Des instructions strictes ont été données lors de ces rencontres présidées par M. Draiss aux responsables régionaux pour tenter de venir à bout de ces phénomènes. A signaler aussi que la direction générale a choisi de rendre publiques plusieurs promotions à la veille de ces rencontres. Mais suffit-il de promouvoir quelques fonctionnaires de la sécurité nationale pour améliorer le rendement du corps de la police ? Il est certain que pour répondre aux attentes sécuritaires à la veille des élections et réduire le taux de criminalité, il faut plus que quelques réunions entre le DGSN et des responsables sécuritaires locaux. Ce qui est sûr, c’est que la police nationale a besoin d’une réelle refonte en profondeur.
La première des choses, il faut doter les éléments exerçant dans ce secteur de moyens logistiques et informatiques. Lorsqu’il nous arrive d’accéder à un commissariat, on constate que les locaux n’ont nullement un aspect accueillant ni pour le citoyen ni pour le fonctionnaire en exercice. Il est impératif donc de réhabiliter ces locaux et le corps qui y travaille en les dotant de moyens adéquats et en construisant les locaux selon un même modèle avec un plan type pour qu’ils soient plus agréables et plus accueillants. Il faut également procéder à une véritable formation du corps de la police. Une formation continue pour contrer les criminels dont les techniques sont plus sophistiquées et se développent constamment.
Mais chose importante, et M. Draiss en est conscient, il est nécessaire d’améliorer le taux d’encadrement sécuritaire du pays qui reste relativement très moyen. Cependant, l’assainissement du corps policier demeure la pierre angulaire de toute mise à niveau des services de la police nationale. A commencer par l’abolition de certaines pratiques telle la corruption qui ronge toute la société et l’application de la transparence dans tout le processus lors d’un acte policier. Et il en va de même lorsqu’il s’agit de promotion d’un grade à un autre. Plusieurs éléments du corps de la police se plaignent de la manière dont se fait la promotion et dont sont octroyées les différentes primes aux niveaux local et national.
Une meilleure gestion des ressources humaines et une grille équitable concernant la promotion et les primes amélioreraient certainement le rendement des services de police. On peut réaliser un rendement chiffré très élevé mais sans impact. L’on doit mener la stratégie de l’efficacité et de la rapidité d’action et de l’abolition des phénomènes mettant en danger la vie du citoyen et non de petites arrestations de petits criminels de bas étage.