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4 millions de doses espérées dans quelques jours
Dans un entretien accordé à l’Agence de presse espagnole EFE, le docteur Azzedine Ibrahimi, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, s’est mouillé en promettant la réception de plus de 4 millions de doses, début avril au plus tard. En détail, les autorités sanitaires devraient renflouer leurs stocks de vaccins grâce à la livraison de plus d’un million de doses de Spoutnik-V, et plus d’un million et demi du sérum d’AstraZeneca, fabriqué cette fois dans des sites en Corée du Sud. Une autre livraison du vaccin anglo-suédois est ardemment espérée, en provenance du Serum Institue Of India. Mais “il y a beaucoup d'incertitudes au sujet de la dernière commande d’AstraZeneca distribuée par l’Inde en raison de la pression sur l’usine Serum Institute of India”, a expliqué le docteur Azzedine Ibrahimi. Dans ce sens, une dépêche de l’Agence Reuters a annoncé que les livraisons du vaccin d’AstraZeneca destinées au Maroc, au Brésil et à l’Arabie Saoudite seront retardées. La gronde monte en Inde où des voix s’élèvent pour dénoncer la livraison de plus de doses à l’étranger, au mépris de la population locale et d’une situation sanitaire qui devient hors de contrôle. Rappelons que le programme vaccinal de l’Inde, l’un des plus grands du monde, a pour objectif de vacciner 300 millions d’habitants, soit 10 fois plus que le Maroc. L’autre incertitude concerne la livraison début avril du vaccin développé par CNBG Sinopharm, dont les essais cliniques ont mis à contribution 600 volontaires marocains.
Covax promet des doses au Maroc
De prime abord, cette contribution laissait penser que le Maroc allait être privilégié par le laboratoire d’Etat chinois. Il n’en est rien. Sur les 40 millions de doses commandées, seulement 2,5 millions ont été livrées. Un camouflet qui ne dit pas son nom d’autant que le laboratoire chinois est plus prompt à envoyer 300.000 doses à l'Egypte, comme ce fut le cas lundi dernier, qu’à honorer ses accords commerciaux signés avec le Maroc. Cela dit, il y a des lueurs d’espoir dans ce sombre océan d’incertitudes, illustré par une pénurie mondiale de vaccins. Se retrouver ainsi à la merci des laboratoires n’est pas une surprise en soi. C’était prévu. Tout comme le million de doses que devrait recevoir le Maroc d’ici le 21 mai, dans le cadre du programme Covax. A l’instar de plusieurs pays africains, le programme Covax a mis de côté 1.608.000 doses d’AstraZeneca pour le Royaume, considéré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme faisant partie des pays et territoires à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Ce programme dont l’objet est de garantir un accès équitable à ce vaccin tombe donc à point nommé. Surtout qu’il s’agit d’un ‘’premier round’’ selon l’OMS.
Des cas actifs en hausse
Il en faudra d’autres à coup sûr. Car le virus ne chôme pas. Sa propagation est de plus en plus préoccupante. D’après les chiffres du ministère de la Santé, les cas actifs (3.528) sont en augmentation. En cause, des nouveaux cas (569) qui dépassent le nombre de patients guéris (543), recensés entre lundi et mardi. L’écart aurait sûrement été plus grand si les autorités sanitaires avaient dépassé la barre des 10.000 tests quotidiens. Pour l’heure, la situation n’est pas alarmante. Même si six nouveaux décès ont été enregistrés. Mais il ne serait pas étonnant qu’elle le devienne lors du mois de Ramadan. Un mois où les visites et autres rassemblements familiaux sont synonymes de doctrine. Il reste à espérer que l’Exécutif n’aura pas la mémoire courte, se rappelant au mauvais souvenir des fêtes de l’Aïd Al Adha, suivies par des contaminations qui se chiffraient deux semaines après les fêtes par milliers au quotidien. En somme, le spectre d’une autre vague n’est pas à écarter, surtout si le retour à la vie normale et l’absence de gestes barrières, d’ores et déjà constatés ces derniers jours, devenaient la norme en pleine pandémie.