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Nul n’est prophète en son pays... Champion de kung-fu reconnu en Chine, “Mizo” vit dans l’anonymat chez lui en Egypte, snobé par les sponsors et les médias. Une situation qui n’altère pourtant pas sa passion pour un sport encore trop intimiste.
Dans un pays où le football écrase tout, difficile de se faire une place pour les autres sports. Encore plus quand on vient du kung-fu, cet art martial ancestral chinois, que très peu pratiquent en Egypte.
Moataz Radi, dit “Mizo”, 28 ans, l’a appris à ses dépens il y a trois ans, juste après avoir réussi à décrocher un titre mondial en 2015. “Le seul Egyptien, et même le seul arabe et africain, à remporter un titre dans les plus de 90 kg”, assure-t-il. Malgré cela, ce colosse de près de deux mètres n’a pas au droit aux honneurs attendus.
A son retour de Jakarta en 2015, aucune délégation officielle ne l’a accueilli à l’aéroport du Caire, déplore-t-il. Aucun sponsor ne lui a proposé d’accompagnement. Et du gouvernement, il n’a reçu alors qu’une prime de 50.000 livres (6.500 dollars à l’époque), assure-t-il.
Une situation que d’autres pratiquants de sports intimistes et peu médiatisés connaissent un peu partout dans le monde.
“J’appelle ces sports que nous pratiquons, les sports martyrs à cause du manque d’intérêt des médias (égyptiens)”, déplore Moataz.
Pour autant, Mizo ne se décourage pas. “Ce sport coule dans mes veines”, clame-t-il.
Lui a au moins touché du doigt cette reconnaissance tant recherchée... Mais plus loin que prévu.
“J’ai découvert que ma popularité était plus grande en Chine que dans mon propre pays” où, selon lui, les autorités ne l’ont pas soutenu dans son ascension.
En octobre 2017, le champion a participé à un tournoi en Chine appelé “Le roi du kung-fu”, à l’invitation de la Fédération locale. Il y avait huit combats dans ce tournoi “mais plus de 70 chaînes de télévision l’ont couvert”.
En l’absence de sponsors égyptiens, il doit payer lui-même tous les frais liés à la pratique de son sport. Marié et père d’une petite fille, il vit de son rôle d’entraîneur pour les jeunes. Depuis 2006 en Egypte, Mizo domine sa catégorie, les plus de 90 kg. Et il sert désormais de modèle aux plus jeunes. A l’entraînement, il donne de la voix pour leur donner de la motivation.
Il continue sans relâche son entraînement, travaillant sa condition physique dans une modeste salle de sport du quartier du 6 Octobre, en banlieue du Caire.
Son objectif: les Championnats du monde de kung-fu, également connus sous le nom de wushu, qui devraient se dérouler à la fin de l’année en Chine.
Comme d’autres jeunes Egyptiens, Mizo a été tenté par le roi football. Mais après avoir été remercié par un club en raison de ses piètres performances, son frère lui a suggéré le kung-fu.
La marche du champion vers le plus haut niveau n’a pourtant pas été de tout repos. En novembre 2014, il s’est cassé une jambe et plus personne ne s’attendait à ce qu’il puisse faire son retour.
Or l’année suivante, il a obtenu la médaille d’or au Championnat du monde.
“J’ai vu en Moataz pendant la période de sa blessure une persévérance que je n’avais jamais vu chez aucun pratiquant de kung-fu”, assure Ahmed Abdel Aziz, responsable du kung-fu au club de Mizo.
Une persévérance couplée à une passion qui lui permettent de continuer à pratiquer son sport et de croire qu’un jour il sera reconnu à sa juste valeur...
Dans un pays où le football écrase tout, difficile de se faire une place pour les autres sports. Encore plus quand on vient du kung-fu, cet art martial ancestral chinois, que très peu pratiquent en Egypte.
Moataz Radi, dit “Mizo”, 28 ans, l’a appris à ses dépens il y a trois ans, juste après avoir réussi à décrocher un titre mondial en 2015. “Le seul Egyptien, et même le seul arabe et africain, à remporter un titre dans les plus de 90 kg”, assure-t-il. Malgré cela, ce colosse de près de deux mètres n’a pas au droit aux honneurs attendus.
A son retour de Jakarta en 2015, aucune délégation officielle ne l’a accueilli à l’aéroport du Caire, déplore-t-il. Aucun sponsor ne lui a proposé d’accompagnement. Et du gouvernement, il n’a reçu alors qu’une prime de 50.000 livres (6.500 dollars à l’époque), assure-t-il.
Une situation que d’autres pratiquants de sports intimistes et peu médiatisés connaissent un peu partout dans le monde.
“J’appelle ces sports que nous pratiquons, les sports martyrs à cause du manque d’intérêt des médias (égyptiens)”, déplore Moataz.
Pour autant, Mizo ne se décourage pas. “Ce sport coule dans mes veines”, clame-t-il.
Lui a au moins touché du doigt cette reconnaissance tant recherchée... Mais plus loin que prévu.
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La marche du champion vers le plus haut niveau n’a pourtant pas été de tout repos. En novembre 2014, il s’est cassé une jambe et plus personne ne s’attendait à ce qu’il puisse faire son retour.
Or l’année suivante, il a obtenu la médaille d’or au Championnat du monde.
“J’ai vu en Moataz pendant la période de sa blessure une persévérance que je n’avais jamais vu chez aucun pratiquant de kung-fu”, assure Ahmed Abdel Aziz, responsable du kung-fu au club de Mizo.
Une persévérance couplée à une passion qui lui permettent de continuer à pratiquer son sport et de croire qu’un jour il sera reconnu à sa juste valeur...