Challenge de la Marche Verte : Trois grandes épreuves cyclistes à Laâyoune

Sous le Haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, la Fédération Royale marocaine  de cyclisme (FRMC) organise le Challenge de la Marche Verte dans nos provinces sahariennes les 4, 5 et 6 novembre 2010 pour célébrer, à sa manière, le 35ème anniversaire de cette glorieuse marche pacifique.
Epreuve cycliste internationale longue de 400 km et classée ME 1.2 (épreuve d’un jour classe 2) au calendrier de l’UCI, ce challenge est ouvert aux équipes nationales et continentales amateurs (hommes élite et moins de 23 ans).Quatorze équipes(84 coureurs) africaines, arabes et européennes composées de six coureurs prendront part à cette nouvelle course dont le départ de la première épreuve, le GP Sakia El Hamra (Laâyoune-Tarfaya 140 km ) sera donné le jeudi 4 novembre 2010 à Laâyoune.Seconde épreuve,  le GP.Oued Eddahab sera disputé le vendredi 5 novembre 2010 sur le parcours Laâyoune-Boucraâ-Laâyoune plage-Laâyoune soit 160 km.Quant à la troisième et dernière épreuve dotée du GP. Al Massira, elle aura lieu le samedi 6 novembre en circuit fermé (3 km environ) à Laâyoune soit une distance de 100 km.Le parcours plat choisi ne présentant pas de difficulté majeure, à moins que le vent du large ne soit de la partie, les coureurs s’en donneront donc à cœur joie, mais les sprinters auront aussi leur mot.
En cette période d’inter-saison, sauf pour le groupe de Maâmora (équipes  A et B ) qui n’a pas chômé, et dont l’équipe A revient à peine du Tour des Aéroports en Tunisie ME 2.2(23-28 octobre 2010), une épreuve à sa portée remportée d’ailleurs par Adil Jelloul.Il est à rappeler que les Marocains ont pris les quatre premières places au général et la première au classement par équipes, et l’équipe B du Tour de Haïnan en Chine(11-19 octobre 2010) classé ME 2.HC et où Soufiane Haddi, premier Marocain, s’est classé 44e à +3 :02.Ce fut une bonne occasion pour ses camarades et lui de se mesurer aux gros bras d’Asie,  d’Europe,  d’Amérique et d’Océanie.Dommage qu’on n’y ait pas envoyé les A,  cela aurait été une bonne occasion pour eux d’acquérir une nouvelle expérience dans une épreuve hors catégorie.
Courant chez eux, les Marocains doivent donc adopter une bonne tactique collective et ne pas répéter les erreurs du dernier Tour du Maroc s’ils veulent vraiment faire un bon résultat et répondre aux attentes du public de nos provinces sahariennes qui ne leur ménagera pas ses encouragements tout le long du parcours,  d’autant plus que c’est la première fois qu’une course cycliste internationale arrivera à Tarafaya ou passera par Boucraâ, la ville de Laâyoune ayant déjà accueilli, par le passé, deux prologues du Tour du Maroc.
Il est à noter que depuis la saison 2009/2010, et en plus du Tour du Maroc, course à étapes toujours classée ME.2.2, la FRMC a inscrit deux autres épreuves (ME 1.2)au calendrier international de l’UCI(Africa Tour). Il s’agit du Challenge des villes phosphatières(trois challenges) et du challenge du Prince Héritier Moulay El Hassane (trois trophées)auxquels il vient  donc adjoindre ce nouveau challenge de la Marche Verte (trois GP) classé également ME 1.2.
C’est donc là une excellente chose que de multiplier le nombre de courses internationales disputées sur le sol national tout en les diversifiant. Cependant, en parallèle, il faudrait relancer les courses à étapes régionales(nationales) organisées autrefois :le Tour du Sud dans la région Souss-Massa-Drâa et le Tour du Gharb et en créer d’autres.Mais toute opération de ce genre ne saurait voir le jour sans la création de Ligues régionales qui pourraient jouer un rôle catalyseur et décharger la Fédération de certaines tâches actuelles dans le cadre d’une bonne décentralisation leur permettant de gérer le cyclisme au plan régional.
Déchargé de ce lourd fardeaut, la Fédération pourrait alors remplir pleinement son rôle en s’occupant de tâches plus importantes : élaboration d’une stratégie nationale embrassant toutes les disciplines du cyclisme,  formation des élites et des cadres de haut niveau, des équipes nationales, des épreuves internationales, des centres nationaux d’entraînement et de formation, des infrastructures, …
La création des Ligues dans toutes les régions où les conditions minimales sont réunies, la mise à niveau des clubs et la mise en place d’un système de bonne gouvernance à tous les échelons sont des chantiers que l’on ne saurait plus différer,  car il s’agit de rattraper tout le temps perdu surtout au moment où d’autres défis sont à relever.