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Le moment-clé de la mission d'une vie est décrit avec précision et sobriété. Quand il entre dans la chambre de Ben Laden, tout va très vite: "C'était comme un instantané d'une cible d'entraînement. C'est lui, sans aucun doute. C'est automatique, la mémoire musculaire. C'est lui, boum, c'est fait".
Il est le premier à entrer dans la pièce du troisième étage de la résidence. Le chef d'al-Qaïda est dans le noir, ne voit rien, tandis que lui est équipé de lunettes de vision nocturne.
"Il y avait Ben Laden là, debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme, la poussant devant, pas exactement vers moi mais dans la direction du vacarme du couloir. C'était sa plus jeune femme, Amal". Il tire deux balles, puis une autre, dans la tête de l'homme le plus recherché au monde. "Il était mort. Il ne bougeait pas. Sa langue pendait. Je l'ai vu prendre ses dernières inspirations, juste une respiration réflexe", détaille l'opérateur, qui se dit "stupéfait" par la grande taille de Ben Laden.
Tuer Ben Laden, un ordre "implicite"
Il confirme qu'il n'était pas question de le faire prisonnier, expliquant que "tout le monde le voulait mort mais personne ne voulait dire: +Hey, vous allez tuer ce mec+. C'était juste implicite".
Pour lui, la mission a commencé le 1er avril quand, avec ses collègues du "Red squadron", il est informé d'une mission à venir.
Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il apprendra l'objectif. Ce sera Ben Laden et le Pakistan. S'ensuivent de nombreux briefings, notamment par l'agent de la CIA, "Maya", une femme "formidable", campée par Jessica Chastain dans le film "Zero Dark Thirty", qu'il a vu et auquel il n'a trouvé que quelques défauts "mineurs".
L'équipe s'entraîne sur des répliques de la résidence en Caroline du Nord puis au Nevada avant de s'envoler pour Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan.
Le soir de l'opération, après 90 minutes de vol assis sur des chaises de camping à bord des hélicoptères furtifs, l'opération, "loin d'être la plus dangereuse de sa carrière", se déroule comme des centaines d'autres.
Comme un autre Seal, sous le pseudonyme de Mark Owen, l'avait mentionné dans son ouvrage polémique "No Easy Day", d'autres tireront ensuite sur le corps de Ben Laden étendu au sol.