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Le moment est crucial, car la Juventus commence à donner des signes de faiblesse. Antonio Conte, pourtant compétiteur né, a ouvert le parapluie en rappelant que son effectif était moins étoffé que celui du Milan et expliqué qu'une qualification en Ligue des champions - sous-entendu : la deuxième place - serait déjà un exploit. L'entraîneur "juventino" a laissé transpirer sa fébrilité en étant exclu mercredi à Bologne pour avoir contesté l'arbitre, dans un match en retard dont son équipe n'a pas profité (1-1) pour rejoindre le Milan en tête.
La Lazio peut
creuser l'écart
Mais la course au titre n'est pas jouée. D'une part le favori milanais est capable de vivre des coupures d'électricité spectaculaires, comme à Arsenal mardi en C1 où il a failli se faire éliminer (défaite 3-0 après avoir gagné l'aller 4-0). D'autre part la Juve, légèrement inférieure en talent pur, reste un os pour les clubs de Serie A: elle est toujours invaincue après 26 matches.
Pendant que la Juve est en danger à Gênes, le leader, toujours handicapé par les blessures de onze joueurs (seul Roberto Aquilani est de retour) reçoit un relégable. Mais attention à Lecce, qui n'a plus perdu depuis cinq matches et semble capable de se sauver. Le Milan doit aussi montrer qu'il a évacué la grande frayeur de l'Emirates Stadium. Des blessés, la Lazio Rome en compte aussi avant de recevoir Bologne, mais, dans l'élan de sa victoire dans le derby, elle pourrait profiter de la mauvaise période de l'Udinese pour creuser l'écart dans la course à la troisième place, la dernière directement qualificative pour la Ligue des champions. Le club du Frioul, à 2 points de la Lazio, se rend chez le dernier, Novare, dans une petite forme. Battue à Alkmaar jeudi en Europa League (2-0), l'Udinese n'a pris que 5 points sur les cinq derniers matches.
Samedi, l'AS Rome, à nouveau en difficulté après quatre défaites lors des six derniers matches (plus deux victoires), se rend à Palerme.