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Il est certain que la Caisse de compensation a depuis toujours constitué un boulet pour l’économie marocaine et un casse-tête pour les différents gouvernements qui se sont succédé. La hausse vertigineuse de son coût de 2 milliards de dirhams en 2002 à 20 milliards de dirhams a poussé le gouvernement à penser à un projet de réforme. Un programme de refonte de ladite caisse qui a suscité moult discussions au sein de l’hémicycle lors de l’examen de la loi de Finances en 2008.
Mais au-delà du coût de ladite caisse, la question qui a fait couler beaucoup d’encre à ce sujet est celle concernant les bénéficiaires. En 2010, le ministère des Finances est monté au créneau pour apporter des précisions sur cette question. "La Caisse de compensation est un fonds destiné à alléger la pauvreté, il doit être restructuré pour mieux cibler les segments pauvres et vulnérables de la société », a-t-on précisé dans un rapport du ministère des Finances.
Malgré les efforts déployés par les différents gouvernements dans ce sens, la caisse continue de subventionner des couches sociales qui normalement ne devraient pas en profiter. La réforme de cette caisse devait être axée sur plusieurs points : le contrôle, l’organisation de l’intermédiaire, la révision tarifaire, entre autres. Aujourd’hui, et en dépit de la conjoncture internationale et nationale, le gouvernement décide de maintenir le cap : « Nous traversons une zone de turbulences économiques et financières internationales particulièrement éprouvantes, mais nous sommes décidés à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens", a assuré le ministre de la Communication. Et d’ajouter : « Les prix des produits subventionnés, notamment le pétrole et les produits dérivés, y compris le gaz butane, le sucre, l'huile, la farine et le blé connaissent, actuellement, une véritable explosion à l'échelle internationale ».
Autre sujet épineux examiné lors du Conseil de gouvernement est la question des diplômés chômeurs qui reste, selon le ministre de la Communication, une problématique importante que l’Exécutif soutient à bras-le-corps et qu’il est décidé à résoudre, tout en sollicitant la compréhension et l'accompagnement favorables de tous les concernés. Il faut dire que malgré les efforts consentis, le problème des diplômés chômeurs perdure. Et les différentes manifestations devant le Parlement et ailleurs attestent de la gravité du problème qui appelle une solution structurée et durable. Mais il y a lieu de s’interroger sur la partie responsabe de ce véritable malaise. Selon les statistiques du HCP, les chômeurs sans diplômes ne représentent que 5% alors que ceux du niveau moyen sont de l’ordre de 18 %. Et ceux du niveau supérieur atteignent 22%. L’autre constat alarmant est que le chômage urbain est de 20% tandis qu’en milieu rural, il atteint 5%. Est-ce que la responsabilité incombe au seul Etat ou bien le privé tient une part de responsabilité dans la non résolution du problème ? N’y a-t-il pas une petite part qui incomberait aux concernés eux-mêmes ? A moins qu’ils ne soient victimes d’un système d’enseignement qui doit penser à revoir la qualité de la formation qu’il dispense et à donner plus de valeur aux diplômes qu’il décerne en cherchant à se réconcilier au mieux avec le monde du travail et ses exigences.