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Dans un contact téléphonique avec « Libé », le directeur dudit cabinet, Karam Lahcen, estime que du moment que le projet de loi 08-51 est toujours en débat et étude au Parlement et qui prévoit dans son article 23 la création d’une Commission nationale de lutte contre le dopage et que les textes d’application n’ont pas encore vu le jour concernant cette création, l’actuelle commission est caduque et illégale et par conséquent ses décisions sont nulles et non avenues.
Du coté du ministère, c’est un autre son de cloche. «Karam Lahcen a présenté au ministère un projet de partenariat. La Commission de lutte anti-dopage l’a examiné et rejeté. N’en déplaise au directeur du bureau spécialisé. S’il se sent lésé, il n’a qu’à aller devant la justice. Dans ces cas, il y a un code des contrats et obligations qui gère ce type de différends. Mais le tapage médiatique ne mènera à rien», rétorque M. Homairi, directeur du service de la médecine sportive et patron de ladite commission.
Initialement, le projet de partenariat prévoyait que le cabinet d’études Ikad s’occuperait de la formation des cadres de la Commission nationale de lutte anti-dopage, s’engagerait à verser 5% de son net annuel à ladite commission et à mener une campagne de sensibilisation au sein du monde sportif. Que reçoit le cabinet en contre-partie ? De l’argent bien sûr, même si le directeur dudit cabinet présente son entreprise comme citoyenne.
Mais ce qui est sûr, c’est que le projet suscite tant de bruit de part et d’autre car il met en jeu beaucoup d’argent et il y a une rude concurrence entre laboratoires internationaux dans ce domaine qui a impacté ce partenariat.
Des deux côtés, on s’est refusé à donner le chiffre mis en jeu. En plus, il y a des ambitions personnelles des deux protagonistes. Selon des sources concordantes du ministère, le directeur aurait l’ambition somme toute légitime de devenir le patron de la future agence de lutte anti-dopage qui succéderait logiquement à la commission actuelle. Agence qui serait managée par le ministère de tutelle, mais dont le pouvoir décisionnel serait aux mains du ministère de la Justice, puisque la loi exige un magistrat à la tête de ce genre d’agence pour trancher dans les litiges. Ce qui est sûr, c’est qu’une lutte se déroule en sourdine et qu’il y a des intérêts en jeu. Alors que l’intérêt suprême doit rester avant tout celui du sport national.
Selon le cabinet d’études en question, l’incompétence de la commission aurait déjà fait des mécontents au sein de certaines fédérations telles celles du judo ou encore de l’athlétisme. Et cette lutte entre les deux parties n’est pas près de prendre fin. C’est un round, mais qui risque de révéler d’autres scandales, voire de susciter d’autres polémiques au grand jour.