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« Pourtant, nos revendications sont légitimes », a ajouté M. Dahmani. Et de rappeler le fameux décret portant le n° 2-12-380 modifiant et complétant le décret du 13 avril 2007 formant statut particulier du corps des infirmiers du ministère de la Santé. « Difficile de concevoir que des lauréats d’établissements privés titulaires du diplôme de « techniciens spécialisés », aient accès au concours de recrutement au sein du secteur public au même titre que ceux des Instituts de formation aux carrières de santé qui relèvent des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ». C’est une décision grave qui risque d’entraîner des conséquences pour la santé du citoyen. Il y va également de l’image de marque de la profession d’infirmier.
M. Dahmani est également revenu sur les engagements pris lors de la signature de l’accord du 5 juillet 2012 notamment le volet concernant les différentes indemnités. «Des engagements loin d’être honorés du fait qu’aucune mesure n’a été prise depuis lors », nous a-t-il précisé.
A rappeler qu’au terme de l’accord du 5 juillet 2011 signé entre les syndicats les plus représentatifs du secteur et le ministre de la Santé, les infirmiers et les assistants médicaux devaient bénéficier d’une indemnité mensuelle de 400 DH pour risque professionnel alors que les catégories classées à l’échelle 10 et plus auront droit à 250 DH. Pour ceux classés à l’échelle 6, 7, 8 et 9, ils verront leur salaire augmenter de 200 DH tandis que ceux de l’échelle 5, il leur sera accordé 150 DH dont bénéficieront également les techniciens, les ingénieurs et les administratifs. Toutes ces indemnités s’appliquent avec effet rétroactif à partir du 1er juillet 2011.
Autre question qui fâche et constitue une pomme de discorde, c’est le fait d’autoriser les médecins du privé à exercer dans le secteur public. Cette mesure prise par le ministre de la Santé ne semble guère être du goût des syndicalistes. Pour M. Dahmani, « mieux structuré et avec plus de motivations, le secteur de la santé ne manquerait pas d’attirer plus de postulants. D’ailleurs, le ministre a justifié, entre autres, ce recours, par la réticence de plus en plus grande des médecins jeunes à embrasser une carrière dans le secteur public de peur d’être affectés dans des régions reculées ou enclavées ».
Ainsi ce dialogue de sourds risque de perdurer et en attendant une éventuelle entente entre les deux parties, mieux vaut avoir une santé de fer.