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Cependant, les habitants de la région qui souffre du manque d’eau potable en raison de la pollution des puits et des nappes phréatiques par l’utilisation par ladite compagnie de substances toxiques, ont remarqué que les hommes de la tribu et en particulier les jeunes étaient marginalisés lors des opérations de titularisation alors que d’autres ouvriers venus d’ailleurs bénéficiaient d’un traitement entaché de clientélisme et de copinage.
Après avoir alerté à maintes reprises les autorités locales qui étaient à l’origine dudit accord pour raisonner la direction de la compagnie, les habitants se voyaient dans l’obligation d’agir à travers ce sit-in sur la route qui mène vers la mine de Sidi Ahmed à M’rirt à quelque trente kilomètres de Khénifra. Un pseudo-dialogue a été alors entamé avec le représentant des autorités locales, lequel tentait de convaincre les habitants de mettre fin à leur sit-in, plutôt que de résoudre le problème.
Cette rencontre a donc logiquement débouché sur un échec. Mais jeudi dernier à 7 h du matin, le ton a totalement changé lorsque les habitants de la tribu ont été surpris par l’arrivée d’un important contingent de gendarmes guidé par un officier au grade de colonel qui proféra des menaces et adressa des insultes aux femmes et aux vieux qui menaient le groupe des manifestants avant de donner l’ordre à ses hommes d’employer la manière forte pour briser le sit-in. En retour et voyant des vieux et des femmes recevoir des coups, les jeunes de la tribu ont eu le réflexe de répondre à l’intervention inopinée et inutile par des jets de pierres. On se retrouva avec des blessés des deux côtés dont le colonel zélé et plusieurs habitants de la tribu Sidi Ahmed.
Si les éléments des forces de l’ordre ont été transférés d’urgence à l’hôpital de Khénifra, les femmes blessées et les vieux n’ont eu l’autorisation de quitter le village que samedi soir pour aller se soigner car tout le village était en état de siège. La plupart des jeunes de la tribu ont trouvé refuge dans les montagnes avoisinantes et on imagine mal comment ils vont résister à ce siège alors qu’on est en plein Ramadan. Les journalistes et les acteurs des droits de l’Homme ont été interdits d’accès et il fallait toute l’insistance des concernés et l’intervention des hautes sphères de l’autorité pour que le fameux colonel accepte leur présence au village.
L’opération de titularisation a toujours connu du clientélisme, des détours et un manque de transparence et ce, en dépit de l’accord accepté par la compagnie en présence des autorités et des représentants de la tribu de Sidi Ahmed qui souffre le martyre depuis que l’eau a été polluée par la compagnie. Les hommes, les bêtes et les plantes sont en danger permanent. Et on est à s’interroger sur le rôle des pouvoirs publics devant cette situation. Sont-ils censés protéger le citoyen ou la compagnie ? La réponse, les habitants l’ont eue jeudi dernier au petit matin.