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Opposés à l’Inter Milan d’Antonio Conte en Ligue Europa, Yassine Bounou et En-Neysiri seront à 90 minutes d’écrire un pan de l’histoire du football européen. Pourtant, au moment de poser leurs valises en Andalousie en début de saison, personne ne donnait cher de leur peau. Certains étaient sûrs qu’ils allaient être cantonnés au rang de second couteau avec un temps de jeu famélique, tandis que d’autres croyaient en leurs chances mais pas au point de les voir s’inviter en finale européenne. Bounou et En-Neysiri sont au-delà des espérances. Pas les leurs mais plutôt les nôtres. Leurs choix de carrière étaient en réalité judicieux puisque depuis 2006, les Sévillans ont disputé cinq finales de Ligue Europa, toutes gagnées (2006, 2007, 2014, 2015, 2016).
Prêté par Grenade en juin, Yassine Bounou fut l’un des artisans de la qualification des Sévillans. D’abord en arrêtant un penalty en quart, puis en maintenant son équipe dans le match contre Manchester United en demi-finale, avec des arrêts de classe internationale, écœurant par la même occasion les attaquants des Red Devils. « De remplaçant à décisif dans la qualification en finale, le gardien des Lions de l’Atlas a maintenu son équipe en vie en construisant un mur insurmontable qui a résisté à l’offensive de Manchester United », s’enthousiasmaient les médias espagnols pour qui l’option d’achat de quatre millions d’euros sera sans aucun doute levée par Monchi, le directeur sportif sévillan, friand de talents à polir.
Ainsi en seulement neuf matchs d’Europa League, Bounou a réussi à intégrer un nouveau monde, celui des cimes européennes pour le plus grand bonheur des supporters marocains et du WAC en particulier, le club où il a fait ses classes avant de rejoindre l’Athlético de Madrid en 2012 pour la modique somme de 360.000 euros. Les Colchoneros ne lui ont jamais fait confiance. Aujourd’hui, Bounou prend sa revanche. Tonitruante. Il emmène dans son sillage un En-Neysiri qui a été titulaire et très remuant, en attaque lors de cette campagne européenne à défaut d’être efficace devant le but. A moins qu’il nous sorte une prestation XXL, vendredi, et mette tout le monde d’accord.
En attendant, c’est Yassine Bounou qui attire l’attention et les lumières. Une destinée méritée pour celui qui a sans doute fini par convaincre son sélectionneur de lui offrir le poste de gardien numéro 1 en équipe nationale, surtout s’il décroche le graal avec Séville. Ce ne sera pas inédit, Hakimi l’a fait avant lui, mais sans pour autant sortir du banc en finale de la Ligue des champions (2018). L’unique international marocain à avoir disputé une finale européenne est Redouane Hajry. Sous le maillot du Benfica Lisbonne en 1986, l’ex-attaquant du Raja de Casablanca avait foulé la pelouse lors des prolongations. Mais c’est le PSV qui fut sacré cette année-là lors d’une séance de penalties étouffante où Hajri n’avait pas tremblé. Bounou et En-Neysiri ambitionnent une autre issue vendredi.