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« Les numéros de dimanche 19 mai des quotidiens Monjournal et Djaridati ont été saisis ce samedi soir à l'imprimerie et interdits de parution sur décision du ministère de la Communication qui a demandé à l'éditeur de retirer les deux pages de chaque numéro, consacrées à Bouteflika », précise le quotidien algérien « El Watan », ajoutant que le propriétaire des deux journaux, Hicham Aboud, a confirmé que « c’est l’imprimeur qui a alerté le ministère en découvrant le dossier traitant de l’état de santé du président Bouteflika. M. Aboud explique que ce dossier reposait sur des informations vérifiées, faisant état de la détérioration de l'état de santé du président qui serait dans « un coma profond qui pourrait durer des semaines».
Le ministère de la Communication algérienne a exigé dudit propriétaire de retirer les deux pages en question pour qu’il puisse imprimer ses journaux, mais Hichem Aboud a rétorqué qu’il lui était techniquement impossible de le faire. Résultat : les responsables algériens ont censuré ses deux quotidiens.
Les deux premières pages de ceux-ci ont été publiées sur la home page du site web « HYPERLINK "http://monjournaldz.com"http://monjournaldz.com », en précisant qu’ils ont été interdis de parution.
Il y a quelques jours, le magazine français « Le Point » avait confirmé dans un article sur son site Internet que la santé de Bouteflika se détériore. « Contrairement aux informations officielles distillées au compte-gouttes, annonce l’hebdomadaire, la santé du président Abdelaziz Bouteflika ne va pas en s'améliorant ». "Il est arrivé à Paris très mal en point", assure un haut fonctionnaire français». Et de conclure que l’opacité reste la règle au sommet du pouvoir algérien. Même le quotidien algérien « Le Soir d’Algérie » a déploré, hier, « ce black-out hermétique » qui entoure l’état de santé de Bouteflika qui, depuis son admission, le 27 avril dans l’hôpital parisien « Val-de-Grâce » après avoir été victime d’un « accident ischémique transitoire sans séquelles », la présidence algérienne n’a publié qu’un seul communiqué dans lequel elle prétend que l'état de santé du président ne suscitait «aucune inquiétude». Lequel communiqué « a fini par n’avoir aucun impact sur l’opinion », selon « Le Soir d’Algérie ».
Devant ce black-out, « c’est naturellement la rumeur et la spéculation qui prennent le dessus » déplore le journal avant d’ajouter : «Ceci étant, et selon une source fiable, nous apprenons que la présidence de la République rendra public un autre communiqué, lundi ou mardi au plus tard. Il y sera question de la poursuite de la période de convalescence pour quelques jours encore, jusqu’à la fin du mois au moins».