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Fragile sous pression
Le retour du technicien Milovan Rajevac à la tête de la sélection ghanéenne convoque instantanément le souvenir de son premier passage sur le banc des Black Stars, les menant jusqu’en quarts de finale de la Coupe du monde 2010. Mais aussi le souvenir du beau jeu prôné à l’époque par le technicien serbe. Agé de 67 ans, Rajevac qui a remplacé Charles Akonnor, viré après les mauvais résultats enregistrés lors des qualifications à la Coupe du monde, n’a certes pas tout révolutionné, mais il a instauré certains principes, comme un système de jeu en 4-3-3 ou une relance courte à partir du gardien.
Cette stratégie permet d’attirer le bloc adverse pour créer des espaces qu’affectionnent les véloces et surpuissants ailiers ghanéens. Mais encore faut-il sortir de la pression adverse. Si la première relance est souvent précise et dirigée vers la pointe basse du milieu à trois, en l'occurrence Thomas Partey (Arsenal F.C) qui, dos au jeu, remise le plus souvent en une touche pour l’un de ses défenseurs, la seconde est très approximative. Les Algériens, qui ont certainement dû repérer cette faiblesse à la vidéo, ont pressé comme des damnés, mais seulement à partir de l’instant où Thomas Partey remise vers l’un de ses défenseurs. C’est sur une séquence de jeu similaire que l’Algérie a ouvert le score, mettant à nu les difficultés de relance du Ghana.
Coups de pied arrêtés et replis
Si le physique des Ghanéens leur permet d'être naturellement dangereux sur les phases arrêtées défensives, leur manque de concentration sur les phases défensives est pour le moins flagrant. Surtout lors des corners joués à la rémoise (en deux temps). Une faille où le Maroc doit s'engouffrer, d’autant que les récentes rencontres ont prouvé que Saiss and co, étaient performants dans l’exercice.
Pour faire mal au Ghana, le Onze national gagnerait aussi à exploiter au maximum les lacunes en termes de repli défensif des ailiers adverses. Sur le papier, le 4-3-3 ghanéen se mue en 4-5-1 à la perte du ballon. Mais la volonté de récupérer instantanément le cuir, prônée par leur coach serbe, met en danger ses latéraux à chaque fois que le pressing est inefficace. Il suffira pour le Maroc d’attaquer à deux sur les ailes avec des dédoublements des latéraux pour mettre en grande difficulté l’arrière-garde des Black Stars. Hakimi à droite et Massina ou Souffian El Karouani à gauche, auront un rôle crucial à jouer dans cette optique.
Chady Chaabi