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Lors d'une conférence de presse, tenue jeudi à Rabat par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et en pharmacie, les représentants des étudiants ont réfuté les allégations du gouvernement selon lesquelles leurs revendications porteraient atteinte à la souveraineté du pays. Ils ont notamment affirmé qu’au contraire, le report de deux marches de protestation démontre leur bonne foi et ouvre la voie au dialogue comme seule issue possible pour des solutions viables.
L’organisation de cette conférence de presse fait suite aux remarques du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a appelé les étudiants à reprendre les cours après que la majorité de leurs demandes ont été prises en compte. Cependant, plutôt que de se plier à cette demande, les étudiants ont choisi de saisir cette opportunité pour renforcer leur appel à des réformes durables, démontrant ainsi leur détermination à résoudre une crise qui menace non seulement leur avenir académique, mais aussi la qualité des soins de santé dispensés aux citoyens marocains. Ils ont également mis en avant le caractère cumulatif de leur lutte, soulignant que celle-ci a été exacerbée par des décisions unilatérales telles que l'augmentation du nombre des nouveaux inscrits chaque année et la réduction du nombre d'années de formation.
Les représentants des étudiants ont souligné que leurs manifestations ont commencé par des grèves d'avertissement et des rassemblements, mais l’inertie du gouvernement a conduit presque unanimement les étudiants à entamer une grève ouverte. Selon la commission, l’Exécutif n'a pas répondu à ses principales demandes, ce qui maintient la grève en cours depuis quatre mois.
Tout en appelant à l'ouverture d'un dialogue sérieux et constructif pour trouver des solutions réalistes, ladite commission a insisté sur le fait que la résolution de cette crise ne peut passer par l'ignorance et les pressions, avant de rappeler qu’une année blanche ne serait dans l'intérêt de personne. «On attend une réponse claire et décisive des autorités pour remettre les choses en ordre et garantir un avenir académique sûr et prospère pour les générations futures», a-t-on souligné, tout en rejetant fermement toute tentative de remettre en question leur patriotisme et leur engagement envers leur pays.
En effet, dans un monde où la médecine joue un rôle vital dans la société, les enjeux de cette lutte vont bien au-delà des universités. Les étudiants réclament une éducation de qualité qui leur permettra de devenir les professionnels de santé compétents dont le Maroc a besoin. Le but étant de garantir aux Marocains des services médicaux qui répondent aux normes les plus élevées.
«Cette lutte ne concerne pas seulement les étudiants, mais toute la société marocaine», a, dans ce sens, souligné Yasser Akef, membre de la commission, avant d’exhorter les autorités à écouter les voix des étudiants et à travailler en coordination avec eux pour trouver des solutions constructives à cette crise prolongée.
Mohamed Aymane Fathi, représentant de ladite commission, a, pour sa part, mis en lumière l'urgence de la situation. Et de rappeler que «l'adoption de décisions unilatérales a eu un impact direct sur la qualité de l'éducation médicale au Maroc». Il a, lui aussi, appelé à une approche participative entre les étudiants et les autorités pour résoudre les problèmes sous-jacents et garantir un avenir prometteur pour le secteur de la santé au Maroc.
Si la réunion s'est conclue sur une note d'optimisme avec la décision de reporter leurs marches nationales en signe de bonne foi, cette crise, qui perdure depuis plusieurs mois, semble tout de même être au point mort, les étudiants campant sur leurs positions et exigeant une réponse concrète de la part des autorités.
Il faut dire que la détermination inébranlable des étudiants à exiger des changements significatifs dans le système éducatif et de santé révèle un profond engagement envers leur communauté et leur patrie. Leur lutte dépasse largement les frontières des universités pour toucher les racines mêmes de la société marocaine, où la qualité de l'éducation médicale et la prestation des services de santé sont des piliers essentiels du bien-être général.
Leur appel à un dialogue ouvert et constructif avec toutes les parties prenantes reflète également leur volonté de résoudre les problèmes de manière participative, reconnaissant que des solutions durables ne peuvent être trouvées que par une action commune. En insistant sur l'importance cruciale d'une réponse équitable et transparente aux préoccupations des étudiants, la commission met en lumière la nécessité de placer le bien-être de tous les citoyens marocains au cœur des décisions politiques et institutionnelles.
Mehdi Ouassat