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Nouvelle Constitution ou pas, les revendications des Imazighen n’ont pas pris une ride. « Les doléances et les attentes n’ont pas changé. Ce qui signifie bien qu’il n’y a pas eu d’avancée sur le dossier de l’amazighité.
Nous continuons toujours de réclamer par exemple la promotion et la protection de la langue, de la culture et de la civilisation amazighes. Et sur ce volet éminemment important car fondateur d’une identité, rien n’est encore fait», s’indigne ce chercheur originaire du Souss.
A l’ombre d’une nouvelle Constitution qui a rendu justice aux premiers habitants du Maroc, les Imazighen réclament aujourd’hui avec force « l’accélération de la mise en place de la loi organique définie par l’article 5 de la Constitution».
Une loi organique qui, selon la Constitution, « définit le processus de mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle ». « Pour le moment, il n’y a pas trace de cette loi organique. Aucun mécanisme n’est apparu pour incarner le désormais caractère officiel de la langue amazighe », martèle le coordonnateur du Réseau amazigh pour la citoyenneté.
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En matière de culture, de langue et de civilisation toujours, le passage de 6 à 24 heures de diffusion de la chaîne de télévision amazighe – que prévoient les nouveaux cahiers des charges de la SNRT- est une revendication qui n’en finit pas d’être effectuée. « Nous demandons tout simplement l’application des cahiers des charges », expliquent ceux et celles du Réseau amazigh.
Sur le front des droits aussi et surtout, le combat continue pour les hommes et les femmes amazighs.
«Le rôle de l’IRCAM
est terminé»
Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution et la nomination du gouvernement Benkirane, 12 prénoms amazighs ont été refusés par les autorités. « Il y a toujours un embargo sur certains prénoms amazighs. Ce dossier est loin d’avoir été réglé une bonne fois pour toutes. Il est inconcevable que les personnes concernées ne puissent donner à leurs enfants des prénoms issus de leur propre culture qui est en l’occurrence la culture amazighe. Ailleurs, il y a un mot pour cela, la ségrégation ! », s’exclame l’activiste et avocat dans le civil Ahmed Arrehmouch.
Indifférence ou désintérêt du gouvernement ? Toujours est-il que le chef du gouvernement n’a jamais rencontré les représentants d’Imazighen ou répondu à leurs doléances. « Nous avons pourtant écrit plusieurs fois à Abdelilah Benkirane. Il nous a toujours opposé un silence assourdissant », déclare avec amertume celui qui préside aux destinées du Réseau amazigh pour la citoyenneté.
Une nouvelle année amazighe ce 13 janvier et un Institut royal pour la culture amazighe, IRCAM, créé en octobre 2001 et qui serait, pour de nombreux activistes imazighen, frappé de caducité. «L’IRCAM a achevé sa mission. Son rôle est terminé. Il s’agit de mettre en place de nouveaux mécanismes pour accompagner la place qu’occupe l’amazighité dans la constitution», conclut Ahmed Arrehmouch