-
La motion de censure populaire est une riposte à un gouvernement ayant failli à ses engagements
-
Conférence internationale du travail : Adoption d'une convention contre les dangers biologiques
-
La loi sur les peines alternatives, un “tournant majeur” dans la modernisation de la politique pénale au Maroc
-
Le CNDH accueille les travaux d’une consultation nationale avec les enfants

Quelle place occupent les femmes dans les processus de démocratisation? Forcément pas celle qu’elles méritent. Certes beaucoup d’efforts ont été déployés mais le chemin est encore long, et ce de par le monde. Bien des contraintes et des pesanteurs entravent la propulsion des femmes vers les postes de décision et qui sont souvent liées à la mentalité ancrée dans nos sociétés. C’est ce qui ressort des propos tenus par Hakima El Haite, présidente et fondatrice de Connectingroup int. «Nous vivons un tournant historique, une occasion que les femmes sont tenues de saisir afin de marquer leur présence». Pour ce, elles se doivent d’être bien préparées voire bien «outillées». La tenue de la prochaine conférence va dans ce sens de par la richesse de rencontres qu’elle ne manquera pas de favoriser. Et puis c’est l’idée conductrice même du Connectingroup qui vise avant tout à «identifier les femmes compétentes et à les soutenir». Un concept neuf ( 2011), né au Maroc et qui a été par la suite exporté vers d’autres pays. «D’ailleurs les Etats-Unis sont le second pays à l’avoir adopté», a indiqué fièrement Mme El Haite. Et d’expliquer : «C’est une réponse nationale à une problématique nationale. En effet, l’idée du concept a germé déjà en 2007 lorsqu’il a été question que les femmes fassent partie du gouvernement.
En 2011, elle a atteint un degré de maturité». L’approche compétence a apparemment pris le pas sur l’approche genre lors de la composition du nouveau gouvernement. Est-ce à dire que le pays manque de compétences féminines? Il en regorge, affirme Mme El Haite en indiquant : «Notre association s’est assigné pour objectif de les mettre en avant, de renforcer leurs capacités politiques et de leadership, de les promouvoir et de les rendre visibles». Les programmes prévoient des formations et l’organisation de conférences. «Nous aspirons à ce qu’il y ait beaucoup plus de femmes dans les postes de décision car on ne peut être mieux servi que par soi même», a-t-elle souligné. A cet égard, elle a évoqué la promesse faite par Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, de nommer des femmes aux hautes fonctions. «Les listes des candidates potentielles sont prêtes ; il faut juste qu’il respecte ses engagements».
«Un projet phare (connectingroup int) non seulement au Maroc mais également au niveau international», n’a pas manqué de préciser pour sa part Sebastian Hempel, directeur de la Fondation F.Neumann pour la liberté (Maroc-Algérie).
Par ailleurs, il est à noter que plus de 10 pays participeront à cette conférence au cours de laquelle plus de 15 intervenants nationaux et internationaux prendront la parole.