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Bayt Dakira relance le débat sur la place du droit hébraïque dans le système juridique marocainAndré Azoulay: Il n’y a pas de futur s’il n’y a pas de mémoire, il n’y a pas de mémoire s’il n’y a pas d’histoire et il n’y a pas d’histoire et de mémoire ni de futur sans véritéAbdelali Khallad
Mardi 17 Novembre 2020
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«Nous avons tenu à ce que cette maison de Bayt Dakira ne soit pas un musée car généralement un musée fait parler le passé. J’ai la conviction que notre histoire qui est tellement ancienne et profonde doit s’écrire dans le futur. Il n’y a pas de futur s’il n’y a pas de mémoire, il n’y a pas de mémoire s’il n’y a pas d’histoire et il n’y a pas d’histoire et de mémoire ni de futur sans vérité. Donc cette maison n’est pas un musée, c’est un jalon, une maison pédagogique qui rappelle des choses que nous n’avons pas toujours eu le bon sens ni le réflexe d’enseigner dans nos écoles», a tenu à préciser André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador. Intervenant samedi dernier devant le colloque organisé à l’initiative du Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung et le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, département de la culture, sur le thème de «La place du droit hébraïque dans l’ordre juridique marocain», il s’est félicité de l’organisation de cette manifestation dans cette atmosphère d’incertitude et des signaux lumineux qui sont venus réconforter la feuille de route du Centre. Il a, par ailleurs, mis en lumière l’enracinement historique et culturel du droit hébraïque en terre d’Islam, en rappelant la centralité et la modernité pionnière des enseignements de l’Université Qaraouiyine à Fès, les Responsabilités de Maïmonide (Ibn Maïmoun) et les apports de Bayt Al Hikma à Baghdad. "Islam et Judaïsme sont par essence des civilisations du Livre où le droit, le savoir et la science ont fait corps avec la théologie", a-t-il ajouté, en précisant que c'est dans la perspective de cette profondeur historique de près d'un millénaire qu'à Essaouira, "Bayt Dakira" a choisi d'inscrire sa démarche en abritant le Centre d'études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, "fruit de l'engagement visionnaire du professeur Abdellah Ouzitane, président-fondateur du Centre, et du professeur Farid El Bacha, doyen de la Faculté de droit de l'Université Mohammed V de Rabat", André Azoulay a, par ailleurs, salué l’engagement visionnaire des professeurs Abdellah Ouzitane et Farid El Bacha en faveur de la démarche militante qui a donné naissance audit Centre d’études et de recherches. "Chacun comprendra également pourquoi dès le début de nos travaux nous avons délibérément choisi d'associer à la vocation mémorielle et historique de Bayt Dakira, la discipline du droit adossée à la riche singularité et à la résilience séculaire du statut personnel juif dans notre droit national", a-t-il souligné pour conclure. Abdellah Ouzitane, a, pour sa part, relevé qu'Essaouira a contribué efficacement au cours de ces dernières années à la valorisation de plusieurs projets universitaires tant sur le plan de la recherche que de la formation. «Nous sommes à la fois conscients et convaincus que l’universalisme n’est pas un privilège, mais une nécessité dont nous devons nous saisir… En menant la réflexion autour de l’évolution du système juridique hébraïque, nous rendons hommage à l’expérience humaine, à notre histoire, à notre identité, et au temps qui se définit non seulement par un humanisme séculier, mais par un humanisme spirituel s’opposant au déni et à toute tentative de fracture», a-t-il tenu à préciser, appelant à œuvrer en permanence à incarner, façonner et transmettre cette réalité de diversité. «De la norme hébraïque au statut personnel israélite : l'intégration juridique de la communauté juive dans la nation marocaine», «Interdépendance des droits coutumiers hébraïque et amazigh», «Identité et dialogue ou comment contrer les réflexes identitaires et le monologue de nos certitudes», «Droit d’appartenance et identité, Bayt Dakira comme modèle», «Droits coutumiers et sanctuaires, le culte des saints juifs marocains», «Le système juridique hébraïque : jusqu'où remonte-til dans l'histoire du Maroc?», ont été les thèmes débattus respectivement par Baudouin Dupret, professeur à Sciences Po Bordeaux, El Mustapha Aouine, professeur à l’Université de Fès, David Ouanounou, docteur et expert en droit hébraïque, Ghita Rabouli, directrice de Bayt Dakira, Nourredine Oulaabbas, chercheur, et Avram El Arrar, président de la Fondation sépharade au Canada. La journée a été également marquée par la présentation de l'ouvrage sur «David Santillana» d'Ahmed Driouch, professeur à l’Université de Rabat-Agdal.
"Le caractère global, inclusif et séquentiel des grands chantiers de remise à niveau de la médina d'Essaouira et de ses infrastructures autorise toutes les ambitions pour la Cité des Alizés", a déclaré André Azoulay lors de la journée d'information concernant le programme de réhabilitation et de mise en valeur de l'ancienne médina d’Essaouira (2019- 2023). Après avoir salué la prise en compte et le respect scrupuleux du patrimoine urbanistique et architectural qui sont au cœur de l'identité et de l'histoire de la ville, il a déclaré : "C'est dans le miroir de son histoire et de ses acquis qui portent le sceau de son fondateur, le Sultan Mohammed Ben Abdallah, qu'Essaouira trouvera pour demain et en concertation avec ses édiles et ses habitants le souffle qui signera sa réussite et son développement en devenir". De son côté, le gouverneur de la province d'Essaouira, Adil El Maliki, a rappelé que 82% des études du programme ont été réalisées et qu'un bon nombre de projets ont été entamés et dont les travaux avancent à un rythme soutenu.
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