Même si le journalisme ne consiste en rien d’autre qu’à rechercher des informations, les vérifier, les recouper, les situer dans leur contexte, les hiérarchiser, les mettre en forme et les commenter, il ne peut y avoir de respect des règles déontologiques édictées par cette Charte sans mise en œuvre des conditions d’exercice qu’elles nécessitent.
Le devoir d'informer, la rigueur, le respect de la vie privée, l’intégrité, l’équité et l’imputabilité censés contribuer à protéger les journalistes de la propagande et de la désinformation, ne peuvent, de ce fait, devenir praticables si la sécurité matérielle et morale qui fonde l’indépendance du journaliste, n’est pas assurée par l’entreprise de presse où il travaille.
Est-ce le cas au Maroc ?
La question mérite d’autant plus d’être posée que la Convention collective liant le Syndicat national des journalistes aux éditeurs de journaux semble être fortement écornée dans sa partie relative aux salaires.
Bien que celle-ci soit réduite à sa plus simple expression, elle ne semble pas être respectée par certains médias écrits, audiovisuels ou virtuels.
Que faire donc pour avoir bonne presse ? Charger les journalistes de tous les maux comme cela se fait actuellement ou assurer leur sécurité morale et matérielle de telle sorte que certains d’entre eux ne soient plus dans le besoin de tendre la sébile pour subsister ?
La réponse est toute trouvée.