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Article n°126237H.T
Mardi 1 Juin 2021
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De l’ eau dans le gaz “Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts”, disait Charles de Gaulle. Une affirmation qui a pris du relief depuis le déclenchement de la crise qui a gravement obéré les relations maroco-espagnoles suite à l’accueil par Madrid, en secret et sous une fausse identité, de Brahim Ghali. Nombre d’arguments ont été avancés par les officiels et les médias pour expliquer ce qui est advenu. Il en est un qui n’a pas encore été mis en lumière pour mieux appréhender pourquoi Madrid a mis de l’eau dans son gaz et sacrifié la qualité de ses relations avec Rabat sur l’autel de ses intérêts immédiats. Cette explication tient en fort peu de mots, voire en un seul : le GPL. En effet, l’Algérie est un gros pourvoyeur de l’Espagne en gaz. En avril dernier, la péninsule ibérique est arrivée en seconde position après l’Italie, avec des importations s’élevant à 4,3 milliards de mètres cubes de gaz, soit une augmentation de 122% par rapport au premier trimestre de l’année précédente. La Sonatrach a ainsi acquis une part du marché ibérique, à hauteur de 47 % de la consommation totale de la péninsule, contre les 21% dont elle disposait au cours de la même période de 2020. L’Algérie maintient ainsi sa position de premier fournisseur de gaz de la péninsule ibérique, qui représente un marché stratégique. La société algérienne a non seulement renouvelé, en 2018 et 2019, ses contrats d’exportation de gaz vers l’Italie, l’Espagne, la Turquie, le Portugal et la France pour des durées allant de 5 à 10 ans, mais l’un des deux pipelines, à savoir Medgaz, qui la relie à l’Espagne, est passé le 30 mai sous son propre contrôle. Madrid importe, en effet, du gaz d’Algérie par deux gazoducs. Le gazoduc Medgaz, qui va de Beni Saf à la côte d’Almeria en passant par la Méditerranée, et le gazoduc Maghreb-Europe (EMPL), qui traverse le Maroc pour arriver à Cordoue. Le conflit avec le Royaume compliquant le renouvellement de l’accord pour l’utilisation du gazoduc Maghreb-Europe qui expire dans quelques mois, a poussé le gouvernement de Madrid à se mobiliser pour garantir ses approvisionnements, fut-ce en faisant des concessions qu’il savait préjudiciables à ses relations avec le Maroc.
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