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S'exprimant lors d'une rencontre avec les professionnels du secteur, consacrée à la présentation du bilan des réalisations des différentes filières de production, tenue le 4 avril à Skhirate, Aziz Akhennouch a indiqué que le Plan Maroc Vert a commencé à donner ses fruits grâce à l'effort de l'ensemble des composantes du secteur. A ce propos, il a expliqué que son département a enregistré l'accroissement de la mécanisation de 27% et le renforcement de l'emploi des engrais de 50%. La superficie des terres irriguées au goutte-à-goutte a atteint, pour sa part, près de 130.000 hectares.
Concernant le volet financement, le ministre a expliqué que les investissements se sont élevés à près de 33 milliards de DH et que les fonds alloués au Fonds de développement agricole ont atteint 2.31 MMDH.
L'ensemble de ces facteurs a permis, selon le ministre, d'augmenter la production agricole en tonnage de 40%. « Un taux qui reflète la confiance des professionnels et des investisseurs dans le secteur même s'il faut reconnaître que ces réalisations positives ne sont pas enregistrées par l'ensemble des secteurs de production du fait des entorses aux dispositions des contrats-programmes soit de la part de l'Etat ou des partenaires privés », a-t-il souligné.
De leur côté, les professionnels ont pointé du doigt deux problèmes qui entravent leur travail, à savoir la commercialisation de leur produit et la paix sociale au sein des lieux de production. Dans ce cadre, Ahmed Ouayache, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural, a indiqué que l'ensemble de la production agricole souffre du manque des canaux de commercialisation faute d'une chaîne de vente équilibrée. Selon lui, c'est le producteur qui en paie le prix fort.
Même appréciation du côté d'Aboubakr Belkora, président de l’Association de développement de l’arboriculture au Maroc. Il a estimé que la question de commercialisation est d'abord un problème de volonté politique. « Je n'arrive pas à comprendre comment l'Etat qui a pu libéraliser le commerce, monopolise encore la commercialisation», s'est-il interrogé. D'après lui, il est temps de faire passer les marchés de gros sous le régime de la gestion déléguée puisque ces derniers se sont transformés en caisses noires aux mains des présidents des communes. «C'est aux professionnels de gérer eux-mêmes ces marchés. Les communes n'ont rien à faire dans la gestion de ces établissements. Je crois qu'il est inacceptable qu'on continue à produire à des prix bas tandis que nos produits se vendent le double ou le triple du prix que nous en tirons», a-t-il lancé.
Evoquant la question de la paix sociale, les professionnels n'ont pas caché leur déception du fait de l'absence du secteur de l'agriculture des rounds du dialogue social alors que plusieurs régions agricoles du pays vivent au rythme des conflits et des tensions sociaux. C'est le cas du Souss où près de 300 unités de production sont en stand-by à cause des débrayages. Les professionnels estiment que la grève dans ce secteur a plus d'impact négatif que dans d'autres secteurs et ils appellent à une révision du Code du travail.