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Le Maroc, à travers le Centre international Hassan II de formation à l’environnement, a présenté son modèle, dans lequel l’éducation et la participation des jeunes constituent des piliers de la stratégie climatique nationale. L’objectif : préparer une génération capable de relever les défis climatiques tout en accompagnant la transition vers le Net Zéro.
« L’éducation au développement durable, à l’environnement et au climat est au cœur de notre mission », a affirmé Ayman Cherkaoui, directeur du Centre, qui constitue le bras académique de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, sous la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Hasnaa.
« Nous concevons l’éducation comme un apprentissage tout au long de la vie », a-t-il ajouté, précisant que le Centre travaille, de la maternelle à l’université, avec les acteurs publics et privés, nationaux et internationaux, pour asseoir une culture climatique durable sur des thématiques comme l’océan, le changement climatique et la biodiversité.
Dans le cadre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN 3.0), actualisée avant la COP30, M. Cherkaoui a rappelé qu’une consultation nationale auprès des jeunes a été menée dans les 12 régions du Royaume, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports et celui de la Transition énergétique et du Développement durable, soulignant que cette démarche a permis d’identifier les priorités de la jeunesse et les actions qu’elle souhaite voir mises en œuvre.
Ces consultations sont désormais intégrées dans la gouvernance et le suivi de la NDC, créant un lien direct entre politiques publiques et implication citoyenne. « Nous veillons à ce que chaque projet trouve un ancrage réel dans les territoires, avec une participation authentique des jeunes », a-t-il insisté.
Le directeur du Centre a également mis en avant l’African Youth Climate Hub, incubateur destiné aux jeunes de 18 à 35 ans, lancé lors du Sommet Action Climat de 2019. Depuis sa création, a-t-il précisé, trois éditions ont permis d’accompagner 30 projets à travers un programme de formation, de mentorat et de préparation au marché. Une quatrième est en cours avec l’ambition de renforcer les compétences et l’impact des initiatives climatiques portées par la jeunesse africaine.
Pour M. Cherkaoui, l’éducation climatique relève d’un « souffle long », nécessitant une vision sur le moyen et le long termes. Les actions menées auprès des enseignants ont permis de toucher plus de la majorité des écoles publiques et privées du Royaume. «C’est un levier d’impact considérable», a-t-il dit.
Réunissant enseignants, experts et représentants de la jeunesse, le débat s’est structuré autour de deux tables rondes consacrées au rôle de l’éducation climatique dans la réalisation des objectifs mondiaux de neutralité carbone. Les échanges ont permis d’esquisser un passage de l’engagement à la mise en œuvre, en mettant en avant les meilleures pratiques et les expériences internationales.
Les intervenants ont souligné que l’éducation au climat repose à la fois sur la formation technique et sur la sensibilisation citoyenne, en mobilisant enseignants, élèves, familles et communautés. Ils ont également insisté sur l’importance des partenariats nationaux et internationaux, notamment avec le système des Nations unies, le réseau Earthday et le secteur privé, pour renforcer la portée et l’efficacité des programmes.
Sara González, vice-présidente de la COP30 pour la République dominicaine, a présenté son pays comme un exemple d’intégration de l’éducation climatique dans la planification nationale.
La NDC dominicaine place l’éducation au centre de la stratégie climatique, avec la formation de plus de 10.000 enseignants et professionnels de la communication pour renforcer la sensibilisation communautaire. « L’éducation n’est pas un chapitre séparé, mais une ligne stratégique liée à l’atténuation comme à l’adaptation », a-t-elle souligné.
Pour sa part, Sigurd Seindal Krabbe, délégué danois, a plaidé pour une participation réelle des jeunes dans les processus éducatifs, au-delà d’une présence symbolique. Selon lui, la jeunesse peut influer sur les comportements au sein des familles et des communautés, constituant ainsi un levier puissant de transformation.
De son côté, Dr Sifiso Ndlovu, représentant de l’Association des enseignants du Zimbabwe (ZIMTA), a rappelé que l’éducation climatique « accélère le Net Zéro », à condition de fixer des objectifs clairs et mesurables pour la formation des enseignants et la mise en œuvre de projets opérationnels dans les écoles.
«Rien de ce qui n’est pas mesuré n’est fait», a-t-il insisté, appelant à un suivi rigoureux des résultats.







