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Malgré de fermes avertissements de Pékin par voie de presse, et vraisemblablement entre les deux directions communistes, mais sans publicité, Pyongyang a procédé mardi "avec succès" à son troisième essai nucléaire, a annoncé l'agence officielle KCNA, alors que la Chine entière est à l'arrêt pour les fêtes du Nouvel an.
Dans un communiqué, le ministère chinois des Affaires étrangères, sans employer le mot "condamnation", a fait part de la "ferme opposition" de Pékin au geste nord-coréen.
Au Conseil de sécurité de l'ONU convoqué mardi, Pékin devrait, comme en janvier, joindre sa voix au concert attendu de condamnations.
Mais au-delà des mots, et comme pour les deux précédents essais nucléaires et les tirs balistiques nord-coréens, la question va être de savoir jusqu'où la Chine est prête à aller dans les sanctions.
Indéfectible, le soutien chinois à Pyongyang, qui n'a jamais été mis à si rude épreuve, se fonde sur la hantise de Pékin de voir s'écrouler le régime de Kim Jong-Un sous l'effet de sanctions internationales draconiennes.
Un scénario dont la direction chinoise ne veut à aucun prix, car il se solderait par un renforcement de la présence militaire américaine dans la région dans le cadre d'une Corée réunifiée sous la bannière de Séoul.
La survie économique du régime, affecté de famines chroniques, est entre les mains de la Chine, notamment au plan énergétique.
Après le tir d'un engin balistique en décembre par la Corée du Nord, la Chine n'avait voté les nouvelles sanctions en janvier qu'après une longue bataille pour en atténuer la portée. Un scénario répété après le second essai nucléaire de Pyongyang en 2009. Et aucune sanction unilatérale chinoise n'a été rendue publique.
Mais devant l'intransigeance de Pyongyang, le soutien constant de la Chine à ce régime suscite désormais un vif débat parmi les analystes chinois, de plus en plus nombreux à considérer que la solidarité chinoise génère plus d'ennuis que d'avantages.







