Des militants des droits de l'Homme ont appelé, jeudi à Rabat, à amorcer un «débat serein» entre les différents intervenants au sujet de l'adoption par le Maroc du statut de la Cour pénale internationale (CPI).
«Il est temps de relancer un débat calme et serein» autour de l'adoption par le Maroc du statut de la CPI, signé par le Royaume en 2000, a indiqué le président du Centre d'études en droits humains et démocratie, Habib Belkouch, lors d'une table ronde organisée par le Centre avec le soutien de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme sous le signe «Plaidoyer pour l'adoption par le Maroc du statut de la Cour pénale internationale».
Pour M. Belkouch, ce débat ne doit pas se réduire à une simple revendication mais englober un effort de réflexion commune entre les différents acteurs tout en levant les réserves qui, selon lui, nécessitent des réponses basées sur la pensée, le droit, l'expérience et la jurisprudence.
De son côté, le doyen de la Faculté de droit de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, Youssef Lebhiri, a noté que le Maroc a affiché une indéniable volonté politique pour édifier l'Etat de droit et manifesté une profonde détermination à réparer les violations des droits de l'Homme passées. Laquelle détermination, a-t-il dit, a été incarnée par la mise en place de l'Instance équité et réconciliation qui avait recommandé d'adopter la convention de Rome sur la CPI.