Depuis qu’il a posé ses valises sur les bords de la Méditerranée, l’nternational marocain a repris des couleurs
“Amine a besoin d’un nouveau challenge. Il veut à tout prix quitter Schalke 04, quitte à consentir une forte baisse de salaire. Il sera d’ailleurs proposé à plusieurs clubs de Ligue 1. Même ceux du milieu de tableau”, nous confiait un mandataire sportif en juin dernier, à quelques jours de l’ouverture du mercato estival. Il faut dire que sur les bords de la Ruhr, l’horizon paraissait bouché pour l’international marocain (11 sélections). Relégué à l'échelon inférieur, Schalke 04 n’avait plus rien à voir avec ce club au jeu chatoyant et régulièrement qualifié en Ligue des champions.
Certes, lors de la saison précédente, Amine Harit était impliqué dans 7 buts (2 buts et 5 passes décisives) en 28 apparitions sous les couleurs du club allemand en Bundesliga, mais ses prestations d’ensemble étaient plus que mitigées et surtout inconstantes. Il paraissait le plus souvent emprunté, comme s’il n’arrivait toujours pas à digérer le drame dans lequel il a été étroitement impliqué en 2018 (un accident de voiture mortel à Marrakech). Ajoutez à cela le délitement du club de Gelsenkirchen, à cause d’une politique sportive illisible et une valse des entraîneurs qui n’en finissait plus. Vous avez là tous les ingrédients pour transformer un joueur prometteur en flop. Un départ devenait donc inéluctable.
Mais contrairement à ce que le talent du marocain laisse penser, peu d’offres sont arrivées sur le bureau de Rouven Schröder, le directeur sportif de Schalke 04. A tel point qu’il a fallu attendre les dernières heures du mercato estival pour lui trouver une porte de sortie. Pas une mince affaire. Au vrai, Amine Harit doit son salut, non seulement au président de l’OM, Pablo Longoria, mais aussi à plusieurs joueurs de l'effectif marseillais. Selon le journal ‘’L’équipe’’, quatre nouveaux arrivants ont dû reporter une partie de leur salaire à plus tard pour que le club puisse homologuer le contrat de Harit. La masse salariale des Marseillais étant fortement encadrée par la Direction nationale de la gestion des comptes du championnat de France (DNCG).
Moins d’un mois plus tard, Harit se sent déjà comme chez lui. Dimanche après-midi, le milieu offensif de 24 ans ne cachait pas sa joie en inscrivant son premier but en Ligue 1, quatre ans après son départ du FC Nantes, en doublant le score suite à une série de contre favorable. Tout sourire, l'ultime recrue de l'été a apprécié son baptême au vélodrome. "C'est un réel plaisir de marquer dans un stade comme celui-là", a-t-il confié au micro de Canal+. De par son profil créatif, le Marocain colle parfaitement à la philosophie de son coach, le bouillonnant argentin, Jorge Sampaoli.
Celui que l’on surnomme ‘’El Pelado” (Le chauve), souhaitait ardemment sa venue. Et à écouter Harit, l’admiration est réciproque. “Je suis un joueur offensif, donc c'est plaisant de jouer dans cette équipe", assurait-il dimanche tout sourire. Jusqu’à présent, Amine Harit est utilisé soit dans une position de faux numéro 9, soit dans un rôle d’ailier gauche, avec réussite. Harit a clairement le mistral dans le dos. Pourvu que ça dure. En tout cas, s’il poursuit sur cette lancée, nul doute que l’équipe nationale lui rouvrira ses portes.