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Initiée sous le thème "Pour des politiques migratoires fondées sur la protection des droits de l'Homme", cette rencontre a été consacrée au décryptage de l'Observation générale n°6 sur la protection convergente des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille par la Convention et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, en vue de favoriser sa compréhension et son appropriation par l'ensemble des acteurs concernés.
Adoptée par le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (CMW), cette Observation précise les champs d'application de ces deux textes majeurs, tout en mettant l'accent sur les thématiques similaires ou corollaires et les axes convergents.
S'exprimant à cette occasion, Mme Bouayach a souligné que cette rencontre est "à la fois symbolique et stratégique", notamment dans un contexte international marqué par des flux migratoires complexes, des tensions géopolitiques accrues et une inquiétante montée des discours de rejet, de stigmatisation et de repli identitaire.
"Ce conclave se veut un moment d’échange collectif autour des dynamiques, des convergences et des complémentarités de deux textes majeurs, à savoir la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en 2018", a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, Mme Bouayach, également présidente du Groupe de travail sur les migrations du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH) a mis l'accent sur l'importance de ladite Observation en tant qu'outil d’interprétation et d’action, "engageant les États à harmoniser leurs politiques publiques avec les dispositions de la Convention".
"L’Observation générale n°6 invite à relier les engagements politiques aux obligations juridiques, dans une logique de responsabilité partagée", en vue de construire une gouvernance migratoire fondée sur le respect de la dignité humaine", a-t-elle relevé.
De son côté, la présidente du CMW, Fatimata Diallo, a fait savoir que face à l'augmentation des violations des droits des migrants, un besoin d'interprétation actualisée des standards juridiques s'est fait sentir, mettant l'accent sur la nécessité d'une lecture conjointe qui met en relation les dispositions pratiques de gouvernance de la migration contenues dans le pacte avec les dispositions juridiques de la Convention, en vue d'assurer une protection holistique des droits des travailleurs migrants.
Dans ce sens, elle a fait observer que l'Observation générale n°6 constitue un "levier puissant" pour aligner les politiques migratoires sur les droits humains, soulignant le rôle des différentes parties prenantes, y compris les acteurs étatiques, les réseaux régionaux des INDH et les organisations de la société civile, dans sa mise en œuvre.
Par ailleurs, M. Diallo a passé en revue les axes thématiques communs abordés par la Convention et le Pacte, dont la non-discrimination, la protection contre l'exploitation, la traite des personnes et le trafic illicite des migrants ainsi que la réunification familiale, tout en plaidant en faveur de l'élimination dans la mesure du possible de la détention liée à la migration.
En marge de cette rencontre, une convention de coopération a été signée entre le CMW et le RINADH, dans l'optique de renforcer la collaboration pour la promotion et la protection des droits des travailleurs migrants sur tout le continent.
Marquée par la présence notamment de parlementaires, de représentants d'agences onusiennes au Maroc et d'institutions nationales des droits de l'Homme africaines et du comité des travailleurs migrants des Nations Unies, cette table ronde a été aussi l'occasion de présenter les travaux du groupe de travail du Comité ayant conduit à la formulation de ladite Observation générale avec un focus sur le rôle des parties prenantes dans sa mise en œuvre.