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La présidente du CNDH qui intervenait lors d’un panel à l’occasion du 7ème Dialogue politique entre la Commission de l’Union africaine et le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'Homme, a souligné que les commissions régionales du CNDH, présentes dans les douze régions du Royaume, ont été mises en place selon une logique visant à garantir une proximité effective avec les citoyens.
Le mandat et les prérogatives du CNDH ont évolué au rythme des dynamiques à l’œuvre au Maroc, permettant ainsi de proposer des solutions novatrices, en phase avec les transformations en cours et adaptées aux défis émergents, a réaffirmé Mme Bouayach.
Ces dynamiques ont donné lieu à une approche marocaine des droits de l’Homme basée sur une interaction constante entre société civile et l’Etat, et caractérisée par trois éléments clés à savoir le consensus entre toutes les parties prenantes, plutôt que le compromis, l’innovation à même d’élaborer les réponses idoines les mieux adaptées au contexte national, et l’inclusivité de tous les acteurs, dans une approche participative incluant les 12 régions du Royaume, a mis en avant Mme Bouayach.
"Notre approche en matière de renforcement du CNDH a toujours été pragmatique et elle s’efforce de trouver des réponses adéquates et adaptées, prenant en compte les spécificités et les dynamiques particulières, à même d’assurer une effectivité et une efficacité dans l’exercice de notre mandat", a-t-elle mis en exergue.
La présidente du CNDH a également mis l’accent sur les mécanismes de coopération et de collaboration avec les autorités publiques, les organisations de la société civile et les acteurs internationaux.
Le CNDH a notamment été au cœur de l’expérience marocaine de justice transitionnelle, ayant été responsable du suivi de la mise en œuvre des recommandations de la commission de vérité au Maroc (l’IER), qui ont servi de base à des réformes institutionnelles et juridiques visant à prévenir de futures violations, a relevé Mme Bouayach.
Dans cette même approche de coopération et de partenariat, “nous avons partagé avec nos sœurs et frères des INDH du continent africain, la création du Réseau des mécanismes nationaux pour la prévention de la torture en Afrique à Marrakech, et dont le secrétariat permanent est basé au Maroc”, a souligné la présidente du CNDH.
Au-delà des réformes institutionnelles, la force du CNDH réside dans sa capacité à se positionner comme un acteur incontournable dans les débats nationaux et internationaux sur les droits de l’Homme. Ses rapports ont permis de faire émerger des questions clés relatives aux pratiques des pouvoirs publics en matière de droits de l’Homme, a-t-elle ajouté.