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Après trois années consécutives de contre-performances, 2014 sera-t-elle l’année de la reprise pour la Bourse de Casablanca ? Peut-on voir la BVC sortir la tête de l’eau ?
De nombreuses analyses émanant de plusieurs organismes privés, notamment, le think tank Oxford business group et la société de Bourse Upline Group répondent par l’affirmative.
Une affirmation qui s’appuie sur l’amélioration de l’environnement économique du Maroc tant sur le plan interne qu’externe.
«Pour l’année 2014, nous restons optimistes quant à l’évolution du marché compte tenu de plusieurs éléments, notamment une sortie progressive de la récession des pays de la zone euro. Ceci pourra impacter positivement les agrégats macroéconomiques du Maroc», soulignent les experts de la filiale du groupe Banque Populaire dans le volet perspectives du dernier rapport sur le comportement du marché boursier en 2013.
Mais, il y a lieu de souligner que l’analyse livrée par le groupe s’attend à une amélioration de la situation de l’économie nationale. Chose qui n’est pas aussi probable que cela, étant donné les perspectives assombries dessinées par les organismes économiques nationaux, en l’occurrence le HCP, le CMC et BAM qui envisagent le pire en termes de croissance. Prévoyant ainsi un taux de croissance inférieure à 3%.
Pour les spécialistes d’Upline, cette amélioration va favoriser de plus en plus l’entrée des investisseurs étrangers. Ils s’attendent également à une redynamisation du marché boursier grâce à l’introduction de Marsa Maroc en Bourse et une reprise de quelques opérations stratégiques, comme l’augmentation du flottant de Cosumar et Centrale Laitière et ce, sur fond d’amélioration des conditions de marché, selon la même source.
S’agissant du comportement du «Marché à la criée» durant les dernières années, ledit rapport rappelle qu’ «hormis un rebond en 2010, justifié principalement par l’opération de réorganisation stratégique des valeurs ONA et SNI, le marché boursier marocain signe sa cinquième année de baisse en 6 ans, avec une contre-performance de 2,62% à 9 114,1 points».
Cette contraction est attribuable, selon la société de Bourse, principalement à la méforme de 5 valeurs, à savoir celles de Maroc Telecom, Addoha, Holcim, Managem et Attijariwafa bank. Ces dernières ont ainsi plombé l’indice Masi de 424,5 points. Hormis ces 5 valeurs, l’indice boursier aurait clôturé l’année sur une croissance de 1,9%, selon les analystes d’Upline. En revanche, cette baisse a été atténuée par la bonne performance de BMCE Bank, Cosumar, Auto Hall et les deux cimentiers, Ciments du Maroc et Lafarge. La contribution de ces valeurs se monte à 247,1 points (soit 2,6 points de pourcentage).
S’agissant du volume global d’échanges, il s’est amélioré en 2013 de 14,9% à 48,2 milliards de DH. Cette performance intègre un retrait de 11,1% du volume sur le compartiment central à 26,4 milliards de DH et une bonification de 76,8% des volumes drainés sur le marché des blocs à 22,1 milliards de DH.
In fine, la filiale du groupe Banque populaire prévient que l’absence d’une réelle reprise des économies des pays européens pourrait continuer de peser lourd sur les performances des secteurs en relation avec la dynamique de la demande extérieure. De même, les tensions sur les liquidités pourraient exercer une pression sur les ressources des banques entrainant, de facto, un renchérissement du coût y afférent, ajoute Upline.
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