“Aghrabou” présage d’un bel avenir pour le cinéma amazigh


Premier long-métrage du réalisateur Ahmed Baydou

MAP
Mardi 5 Février 2013

“Aghrabou” présage d’un bel avenir pour le cinéma amazigh
Seul représentant du cinéma amazigh, le jeune réalisateur Ahmed Baydou a présenté son premier long-métrage “Aghrabou” (La Barque) dans le cadre de la 14ème édition du Festival national du film (FNF) de Tanger.
Dans sa première expérience derrière la caméra, Ahmed Baydou promet un bel avenir, à en juger par l’esthétique de l’image qui a su rendre la beauté des paysages et traduire l’interaction entre l’Homme et l’espace, en plus de la bonne direction des acteurs.
Le film fait figure d’un vrai document ethnographique, tant la dimension mythologique locale est présente et les modes de vie et traditions sociales, économiques, politiques et artistiques sont reproduits. Pour Baydou, cet aspect du film est incontournable, le réalisateur s’étant donné pour mission de promouvoir sa culture natale et d’affirmer sa position au sein de la culture marocaine diversifiée.
Dans une déclaration à la MAP, Baydou estime que la faible représentation du cinéma amazigh au FNF est due au nombre réduit des professionnels amazighophones. L’essentiel de la production de films amazighs reste dominé par le genre de la vidéo. Cependant, le nombre des acteurs et professionnels du grand écran est en progression et l’avenir reste prometteur, affirme-t-il.
Tordant le cou aux idées reçues, le réalisateur indique que le marché du film amazigh est florissant, que se soit au Maroc ou dans les pays de l’immigration. Les DVD de films amazighs se vendent bien, et le public suit de près les nouveautés de ses acteurs fétiches.
Baydou regrette toutefois l’absence de salles de cinéma dans le Sud du Maroc oùse concentre la majorité du public amazighophone, ajoutant que la production d’un long métrage amazigh continue à être un vrai défi qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de la culture amazighe en général.
Le réalisateur d’Aghrabou , qui doit sortir dans les salles fin mars prochain, espère que les portes vont s’ouvrir aux réalisateurs des films vidéo amazighs pour franchir le pas du grand écran, dans le sillage de la consécration constitutionnelle de la langue et de la culture amazighes.


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