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Accusés d’avoir malmené l’un des leurs : Sept détenus d’Al Adl Wal Ihsan acquittés


Rachida Alami
Jeudi 23 Décembre 2010

L’acquittement pour les sept membres d’Al Adl Wal  Ihsan à Fès. C’est la fin d’un feuilleton juridico-politique mouvementé qui a commencé depuis le 28 juin dernier. Et la fin aussi de ce bras de fer ayant mis aux prises l’Etat et ce mouvement politico-religieux. La sentence de la Chambre criminelle de la Cour d’appel est tombée mardi vers 19h, après 34 heures d’audience d’affilée. Le collectif d’avocats ayant assuré la défense des Adlistes avait essayé autant que faire se peut d’exposer ses preuves et de récuser celles du Parquet. Les déclarations du plaignant, l’avocat Mohamed Ghazi, membre du Cercle des avocats d’Al Adl et chef de section de la Jamaâ à Fès et Meknès, mais démissionnaire depuis quelques mois, n’avaient aucun fondement et ne reposaient sur aucun témoignage, ce qui les rendaient nulles et non avenues.
Même les membres du mouvement islamique illégal mais toléré, les plus optimistes ne s’attendaient pas à un tel jugement. La Cour à travers le juge Hssayen n’a pas retenu de chef d’accusation, notamment pour ce qui est de l’enlèvement et de la torture  d’un avocat, ancien membre de la Jamaâ et responsable du barreau de la région de Fès. «C’est une vraie victoire de la justice et une fierté pour la Cour d’appel de Fès», s’est exprimé un avocat de gauche ayant suivi ce procès depuis son début en juin dernier. «Ce qui comptait pour nous, c’était l’application de la loi et le respect des procédures, et ne pas verser dans la politisation du dossier, pour déboucher sur un procès équitable», a-t-il renchéri. Le satisfecit était général dans le clan du mouvement de Cheikh Yassine, bien que certains médias aient diffusé des communiqués dénonçant un éventuel «jugement inéquitable, politique et partial».
Les militants du mouvement d’Al Adl Wal Ihsan estiment que Mohamed Ghazi n’était qu’une taupe au sein de l’Association et sa mission consistait à espionner cette dernière au profit de la DST. Si c’est le cas, soulignent d’autres observateurs, il fallait réagir depuis bien longtemps, car l’homme en question était déjà membre du mouvement depuis le milieu des années 90, lorsqu’il était étudiant à Fès. En plus, il avait grimpé l’échelle de l’organisation jusqu’à présider le Cercle des avocats de Fès.


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