Le président de l’Union africaine de la mutualité (UAM), Abdelmoula Abdelmoumni, est intervenu à la séance plénière de la 103ème session Conférence internationale du travail, organisée le 6 juin 2014 à Genève pour présenter les mutuelles africaines qui œuvrent dans le domaine de la santé.
Dans son discours, il a tenu à souligner que ces mutuelles participent au combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale, en favorisant l’accès aux soins et en limitant leurs coûts.
Il a saisi cette occasion pour présenter l’expérience marocaine en la matière, qui a enregistré des succès retentissants et le savoir-faire marocain pouvant apporter de vraies solutions au mouvement mutualiste africain.
Dans ce cadre, Abdelmoumni a fait savoir que les solutions proposées par l’UAM sont non seulement complémentaires des politiques que les Etats mettent en œuvre, mais peuvent aussi en être les instruments.
Pour se renforcer, l’UAM a mis en place des mesures ambitieuses pour développer sa position en tant que plateforme de communication, de coordination et d’échange entre les mutualistes africains, et ce dans l’objectif de garantir l’accès aux soins de qualité pour tous, a-t-il ajouté dans son intervention.
Tout en indiquant que l’Union œuvre pour le développement d’un centre de formation, qui permettra de former les acteurs mutualistes ainsi que la création d’un observatoire de la mutualité qui aura pour objectif de mesurer avec précision l’impact social et de réaliser des études, il a souligné que l’UAM a adopté une politique de régionalisation, qui se traduira par l’ouverture de bureaux régionaux adaptés au contexte africain.
A cette occasion, il a interpellé les ministres et les représentants des pays africains et arabes et les organisations internationales participant à la 103ème session de la Conférence internationale du travail pour la mise en place d’une politique de santé efficace où les mutuelles assurent un rôle de régulateur du système de couverture de santé en partenariat avec les pouvoirs publics qui peut être une solution à privilégier en ces temps de crise économique. Ajoutant que les mutuelles qui se fondent sur les principes de participation, de non-lucrativité, de solidarité et de démocratie, peuvent participer à une croissance économique durable qui met l’homme au cœur du développement, ce qui favorisera l’intégration sociale.