A la mémoire de Mohamed Zerktouni : L’histoire du martyr de la résistance en version anglaise


MALIKA MSIFER
Lundi 15 Juin 2009

A la mémoire de Mohamed Zerktouni : L’histoire du martyr de la résistance en version anglaise
Dans le but de raviver sa mémoire et celle des résistants marocains de manière plus générale, Lahcen Laassibi, journaliste dans la publication arabophone Al Ittihad Al Ichtiraki sera l’invité de l’université Al Akhawayn, le mardi 16 juin 2009 de 14h30 à 19 heures.
Lors de son intervention, Lahcen Laassibi présentera le livre « Mohamed Zerktouni, the biography of a Moroccan Martyr, Story of a Hero » -Autobiographie de Mohamed Zerktouni-, que le journaliste a co-écrit avec Abd el Karim Zerktouni,  petit-fils de Mohamed Zerktouni, étudiant en Master à l’université du Montana.
Ce livre est paru à Casablanca et à Bozeman il y a trois semaines. Il est édité dans sa version originale en arabe en 2000 et 2005 dont le stock est épuisé. L’ouvrage a été traduit en langue anglaise en juin 2008.
Lahcen Laassibi affirme que « cette initiative de traduction a été entreprise par le Collège Bozeman, relevant de l’Université Montana aux Etats-Unis et en étroite collaboration avec l’Université Al Akhawayn d’Ifrane au Maroc. La traduction a été supervisée par Geoffrey Gamble, doyen de l’université Montana ».
Et d’ajouter que « la traduction a été faite par le département d’anglais de l’Université de Fès ». Tout en précisant que « cette traduction en langue anglaise de l’œuvre comporte trois dimensions: Dans un premier temps, la mise en valeur de la mémoire de la résistance marocaine, de celle du martyr, ainsi que davantage de vulgarisation du livre ».
Lahcen Laassibi a tenu à indiquer que « jusqu’à aujourd’hui, peu de livres en arabe ont été traduits en anglais. La traduction a intéressé des maisons de productions américaines qui voudraient transposer ce livre en oeuvre cinématographique. Pour certains producteurs, l’ouvrage compte des séquences qui pourraient être scénarisées. Selon des producteurs américains, ce film serait rentable d’un point de vue financier. » 
Les co-auteurs affirment en effet qu’il n’a jamais été facile d’écrire à propos de personnalités telles que ce combattant nationaliste, qu’est Mohamed Zerktouni. Cette difficulté d’écriture provient du fait qu’il est encore plus rude d’écrire une histoire complète et précise de la résistance marocaine. C’est pourquoi, dans cette tentative d’écriture, le chercheur commence de rien, car l’absence de documentation est omniprésente. Le silence de témoins crédibles durant la première partie des années 1950 rend encore plus laborieux l’écriture d’un livre sur la résistance marocaine. 
Avec cette difficulté en tête, ils ont tenté de retracer une période de l’histoire marocaine, centrale et cruciale pour la compréhension de la résistance.
Mohamed Zerktouni est un grand homme aux yeux des co-auteurs, de par ses attitudes, sa personnalité, sa bravoure et la manière dont il a rendu l’âme en martyr à l’âge de 27 ans. C’est ainsi qu’il représente une icône d’honneur dans la mémoire collective des Marocains. Sa mort a servi à la liberté d’expression sur l’histoire de la résistance, car Zerktouni a avalé du cyanure le 18 juin 1954, deux ans avant l’indépendance marocaine, afin de ne pas révéler les secrets de la résistance.
Dans le but de préserver cette mémoire de la résistance marocaine et d’illumination historique, il a été nécessaire de produire ce travail documentaire où figurent de nombreux témoignages à propos de ce combattant nationaliste, Mohamed Zerktouni, avant qu’il ne soit trop tard.
Les co-auteurs justifient le projet d’entreprendre l’écriture de ce livre selon deux dimensions. La première concerne et le désir journalistique de chercher la vérité et d’informer sur l’histoire de la résistance marocaine afin de permettre aux générations futures de s’imprégner de la mémoire collective nationale marocaine.
La deuxième dimension réside dans la volonté familiale si grande de son petit-fils, Abd el Karim Zerktouni, de produire un travail documentaire complet sur son grand-père, Mohamed Zerktouni.
Ces témoignages résultent des récits de résistants marocains importants – Benmoussa, Mohamed Mansour et Mzabi, en plus des jugements des personnalités politiques magrébines, d’Abdelaziz Bouteflika – président algérien- et de Zine El Abidine Ben Ali – président tunisien.
Des correspondances où les deux chefs d’Etat saluent le travail de documentation réalisé pour un tel ouvrage.
Ce livre renferme également le témoignage de Mustapha El Ktiri, haut-commissaire aux résistants et anciens membres de l’Armée de libération.



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