Un anniversaire que les Marocains auraient pu célébrer dans l’allégresse, la Constitution pratiquement plébiscitée, il y a de cela quatre ans, avait été transposée dans leur quotidien.
Mais c’était trop demander à un gouvernement dont le chef s’est empressé, sans sourciller, sans rougir de nous infliger un trop navrant « Je ne suis qu’un employé chez Sa Majesté ». Le ton est donné. Si le premier concerné par ce changement qui était loin d’être fortuit, avec une Constitution qui parle de chef de gouvernement, et non plus de Premier ministre, ne l’a pas compris, c’est qu’il fallait, vite fait, cesser de se faire des illusions.
Pas question donc de s’étonner de voir ce gouvernement multiplier les ratages tout en se déchargeant sur de mystérieux diables ou alligators, ces ennemis de cette réforme voulue par Benkirane et les siens.
Quatre années durant, Benkirane gesticulait, criait et hurlait pour se faire convaincre que son gouvernement était issu des urnes et que cela lui donnait droit à toutes les extravagances, et à tous les flops et à tous les fiascos. Une quête désespérée de légitimité eu égard au petit pourcentage des voix ayant « consacré » son parti.
D’ailleurs, comment peut-on adhérer à une loi si suprême soit-elle quand on est imbu d’une culture où il n’y a de place que pour la pensée unique ? Ce serait faire preuve d’une grande naïveté que de s’attendre à voir ce gouvernement concevoir les droits de l’Homme comme c’est le cas dans les vraies démocraties en tenant compte des conventions internationales pourtant adoptées par le Maroc.
L’unique leitmotiv de ce même PJD tourne en tout et pour tout sur ce qu’il appelle identité, la sienne qu’il s’escrime à vouloir coller à tous les Marocains. S’il y a quelque crise d’identité, ce n’est sûrement pas du côté de ces derniers qu’il faut la chercher.
S’il y avait la moindre logique chez ces gens-là ou ne serait-ce qu’un soupçon de sincérité, ils auraient démontré que cette Constitution pourrait les servir pour peu, toutefois, que leurs promesses n’aient pas été qu’électoralistes. Le fait est là. Leur lutte contre la corruption, contre toute forme de prévarication, osaient-ils, on en sait quelque chose aujourd’hui.