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Il est certain que la réforme d’un système éducatif n’est pas une tâche aisée. Et que ce dernier reste tributaire de plusieurs autres facteurs surtout socioéconomiques. Il n’en demeure pas moins que les choix faits par le passé dans le domaine de l’éducation et l’enseignement n’ont toujours pas donné grande satisfaction et par conséquent les avancées pour l’amélioration de l’école publique restent timides.
Cette officialité sereine et rassurante comme celle affichée par le ministre Akhchichene lors du coup d’envoi officiel de la rentrée scolaire de cette année se trouve confrontée à une autre réalité, celle du terrain. Celle des élèves, des parents et des enseignants. La réalité choquante des sureffectifs dans les classes, celle du sous-effectif au niveau du personnel non seulement sur le plan pédagogique mais aussi administratif. Un manque atroce qui s’est installé et qui s’accentue avec la démission de plusieurs directeurs, surveillants généraux et censeurs car les conditions de travail sont inacceptables.
Ces conditions qui n’ont pas toujours un caractère financier exaspèrent également les enseignants à tel point qu’on commence à assister à des débrayages locaux et régionaux.La déperdition, l’abandon scolaire, les sureffectifs, les infrastructures scolaires vétustes, le manque de personnel, le problème des manuels scolaires et la marginalisation des concernés dans l’élaboration des programmes et des choix pédagogiques (pour ne citer que ceux-là) sont des réalités que nul ne peut nier.
Loin d’être négativiste, on pense que les efforts consentis sont mal gérés et qu’il est temps de mettre fin à cette politique de la vitrine. Il faut avoir le courage de dire que l’école publique a besoin d’une révolution. Il ne faut pas avoir honte de se regarder dans la glace. Et ce ne sont pas les statistiques des nouveaux inscrits à l’école cette année ni de ceux qui ont des mentions au baccalauréat qui vont changer une réalité dont souffrent tous les concernés par l’école publique : « Réveillez les ronds-de-cuir ». Ce n’est pas en s’installant dans un fauteuil devant un ordinateur qu’on donnera de l’élan à notre école. Allez faire un tour du côté du Maroc profond car pour élaborer un projet de formation des intelligences et des esprits, il faut connaître la réalité des concernés par ce projet.
Lire également l’entretien de la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement scolaire