Il était trop évident que pour son 1er Mai, le chef du gouvernement n’avait rien à dire, et encore moins quelque chose de consistant à annoncer, qu’il a usé de tout son stock de promesses en l’air et sans lendemain.
Mais comme il fallait bien qu’il trouve quelque chose, il a sorti cette histoire d’augmentation. Une vieille histoire au fait qui remonte à l’année dernière quand les syndicats ont dû batailler dur pour lui arracher quelques grives, faute de merles. Pas plus de 10% et échelonnées s’il vous plaît. Ladite grosse nouvelle annoncée en grande pompe par le Benky, c’est en tout et pour tout les 5% restants. Et même pour cela, il va falloir attendre la mi-juillet.
Tout est dit ! Nos braves smicards peuvent maintenant entrevoir la vie en rose. Mais si ça peut les consoler : avec toutes ces augmentations effrénées des prix, celles effectives et les autres à venir, ils ne sont plus les seuls à être dans la mouise.
Au point où l’on en est, on ferait mieux de se faire prendre en photos avec les derniers spécimens de ce qui reste comme classe moyenne, la décompensation, à la Benkirane étant passée par là.
Et comme il lui fallait prononcer un discours lors de ce 1er Mai où il était bien seul avec son syndicat de service, et comme il n’y avait rien à se mettre sous la dent, c’est sur ces malheureux petits 5% qu’il s’est étalé, qu’il a choisi de disserter.
Le bon, c’est lui, le méchant, c’est le patronat. Il a dit et redit qu’il a dû user de tout son génie, de toute sa force de persuasion pour que les patrons du secteur privé accèdent à sa mémorable et inégalée requête d’augmentation.
Les gueux dans l’histoire? Ce sont ces smicards qui doivent se réjouir d’avoir eu droit à même pas des miettes.