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Pour les responsables de 2M, les propos tenus par le député A. Elhaykar sur l’édition du 17 avril de l’émission «Moubacharatan Maâkoum» accusée de partialité et de manque de professionnalisme, comportent «des accusations graves et infondées», voire «des insultes envers les journalistes de la chaîne», «une atteinte à la liberté de s’exprimer et de débattre et une rhétorique incitant à la haine».
Pour ces responsables, l’émission en question «représente un modèle de neutralité, de professionnalisme, de pluralisme des opinions et de débat démocratique». Mieux, ils considèrent que «nier au journaliste le droit de faire son travail en exposant des opinions contradictoires et équilibrées est non seulement une atteinte à la liberté d’expression garantie par l’article 28 de la Constitution mais aussi une remise en cause profonde des fondements du métier de journaliste dans son ensemble», a précisé le communiqué.En rappelant les faits, 2M a indiqué que l’édition en question, dédiée à une décision économique gouvernementale (gel de 15MM de DH), a été marquée par la présence du ministre de l’Economie et des Finances, un député PJD et deux députés de l’opposition, ce qui représente, selon les responsables de la chaîne, «un respect total de l’équilibre des opinions et du pluralisme». Quant à la diffusion du reportage, sujet de la querelle, 2M a expliqué que son but a été d’illustrer la problématique, à savoir l’inquiétude des entrepreneurs quant aux répercussions de cette décision et de susciter le débat afin de permettre au gouvernement d’expliquer sa décision et de dissiper les inquiétudes. «Le tout dans le respect total des normes professionnelles et dans la neutralité la plus irréprochable», a précisé le communiqué.
En réponse aux propos incriminant la chaîne d’être un outil de déstabilisation et qu’elle porte atteinte à l’identité du pays, la direction de 2M a indiqué qu’elle s’inscrit «en faux contre cette rhétorique violente, sans lien avec le débat démocratique serein et dont les conséquences sur la dignité, voire la sécurité des journalistes de la chaîne peuvent être graves tant elle incite à la haine».
La chaîne s’est également défendue contre les critiques l’accusant «d’occulter les activités des partis importants et de parasiter le travail du gouvernement». Elle a démenti ces allégations en faisant appel au rapport de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) sur le pluralisme pour l’année 2012. Ledit rapport démontre que la couverture des activités du gouvernement et de la majorité dans ses journaux télévisés représente plus de 80% du temps d’antenne total alloué aux partis politiques (le gouvernement à lui seul représentant 70%, le PJD étant le 1er parti de la majorité en termes de temps d’antenne).
Le communiqué de 2M a rappelé également que la HACA est la seule institution habilitée à veiller au respect du pluralisme conformément à l’article 28 de la Constitution. «Une mission dont elle s’acquitte depuis des années en contrôlant le travail des chaînes et le respect du pluralisme par l’audiovisuel public», a conclu le communiqué.