La 28ème journée de ce bon vieux championnat, aura pour prélude vendredi en nocturne, un joli classique qui, en d’autres temps autres mœurs, aurait pu valoir son pesant d’or. Mais, faut craindre et « for the times they are changing », que cette rencontre qui opposera l’ASFAR au MAS à Rabat au Complexe Moulay Abdallah se jouera pour la gloire, car elle est sans enjeu aucun. En effet, aussi bien les Militaires que les Fassis n’ont plus rien à craindre ni espérer des conséquences du résultat final de la partie sur leur bilan dans l’exercice actuel. Il est, et pour les uns et pour les autres, en deçà des ambitions fixées en tout début de championnat. Le MAS de ses 37 points et une rencontre en moins, loin du podium au sixième rang, tandis que les Militaires occupent la huitième place avec leurs 34 points. Ces derniers qui par trois fois ont changé le management de l’équipe viennent tout juste de sauver leur maintien grâce à une victoire à Kénitra face au KAC, samedi dernier, un bien modeste objectif au vu des gallons et de leurs glorieux titres. Quant au MAS, si au niveau breloques il est moins nanti, il aura, à travers une défaite concédée face au Zamalek en Champions League, laissé ses dernières illusions de s’illustrer en tant que grand des grands pouvant prétendre à un niveau plus haut que celui qu’il domine. Mais sait-on jamais, devant ce même club, le Raja de la même mésaventure, avait réussi à renverser la vapeur au Caire en Coupe arabe, si Sellami s’en souvient, il vous dira combien avait été suave la qualification après coup. En attendant de défier le club cairote, le MAS aura d’abord à se mesurer à l’ASFAR et le dicton tout désigné pour cette confrontation est cornélien et reflète bien la situation des deux clubs « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire », à moins qu’un nul ne vienne à gâcher la fête. A Jounaïd, Saïdi & co d’un côté et Dahmani, Chtibi, Lahrari, Bourazzouk et consorts de l’autre de démentir. Bon spectacle tout de même !