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Il est clair que le souci sécuritaire est derrière ce choix. Pour preuve, la Santé ne vient qu’en troisième position derrière l’Education nationale. C’est dire l’importance de la santé des citoyens aux yeux du gouvernement. Le département d’El Ouafa bénéficie, selon le projet de loi de Finances, de 7.200 postes budgétaires. Un chiffre contesté par certains observateurs qui expliquent que la majorité de ces postes budgétaires serviront non à créer de l’emploi à travers de nouveaux postes mais essentiellement à régulariser une situation antérieure engagée par l’ancien gouvernement. Pour ces observateurs, le gros morceau de ces postes sera réservé à la régularisation de l’opération du recrutement direct qui a fait couler beaucoup d’encre lorsqu’Akhchichene était à la tête du département de l’Education. Le chiffre avancé à l’époque avoisinait les 2000 postes.
Par ailleurs, ces postes budgétaires serviront également aux lauréats des centres de formation, le reste quoique minime sera utilisé à calmer les esprits des contestataires qui ont occupé et les locaux du ministère et ceux du Parti de l’Istiqlal. Postes qui feront l’objet d’un concours qui sera organisé par le ministère de l’Education nationale. Et si l’on ajoute à ces statistiques les départs en retraite, on se rend compte que le gouvernement ne crée pas autant de postes au département d’El Ouafa comme il le prétend dans son projet de loi de Finances.
En définitive, il s’agit d’un leurre. Les parlementaires de l'opposition ont estimé que ce projet ne reflète "aucune vision politique et économique claire" et ne comporte pas de démarches concrètes traduisant la volonté de gouvernement de surmonter les difficultés conjoncturelles. «Si ces statistiques s’avèrent fondées, il s’agit d’un véritable scandale. On serait alors en train d’induire en erreur les citoyens. Leur faisant croire qu’on crée des postes d’emploi alors qu’on se contente de régulariser les engagements pris par le gouvernement antérieur» a déclaré à «Libé» Ahmed Zaidi, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants. Après le taux de croissance de 7%, Benkirane s’est fait modeste en annonçant une croissance moyenne de 5,5% du PIB et de 6% du PIB non agricole sur la période 2012-2016. A quelques encablures des 100 premiers jours de délai de grâce accordé au gouvernement Benkirane, il s’avère que le discours populiste, la répression de la protestation et la vente d’illusions sont les maîtres mots de cette période.