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Dans une lettre adressée au ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la coordination syndicale composée du Syndicat national d’enseignement (SNE affilié à la FDT), de la Fédération nationale d’enseignement (UMT) et de la Fédération autonome de l’enseignement (UGTM) a proposé la signature des PV (signature électronique, signature à la direction de résidence ou du travail) en cas d'impossibilité ou de difficultés, tout en appelant à la préparation de scénarios possibles et efficaces pour faire face aux fluctuations de la situation épidémiologique afin de prendre les décisions appropriées au niveau des régions, des provinces, des villes et des établissements d'enseignement au cours des prochaines étapes.
En ce qui concerne le modèle pédagogique, les syndicats ont souligné la nécessité d'adopter l'enseignement à distance et l'auto-apprentissage au cas où la situation épidémiologique actuelle perdurerait huit semaines, de septembre à fin octobre.
La coordination syndicale a exigé de fournir gratuitement l'accès à un internet de qualité à tous les élèves et cadres pédagogiques et administratifs, afin d'assurer l'égalité des chances, de distribuer des équipements électroniques aux élèves dans le cadre du soutien social et de garantir une logistique appropriée aux cadres pédagogiques et administratifs.
Elle a également appelé à l’évaluation de l’enseignement à distance et de l'auto-apprentissage deux mois après leur adoption et à adapter le système d’enseignement en fonction de la situation épidémiologique aux niveaux national, régional, local et institutionnel.
La coordination syndicale tripartite a également souligné la nécessité de constituer des comités mixtes composés des autorités sanitaires et locales au niveau des régions et provinces ainsi que des syndicats et de divers partenaires et représentants des familles pour prendre les décisions appropriées liées à la région, à la province, à la ville ou au village, ou au niveau de l'établissement d'enseignement auquel la décision doit être confiée en se fondant toujours sur les décisions et directives du Comité scientifique technique et consultatif du ministère de la Santé pour la gestion du Covid-19.
«Notre vision repose sur un certain nombre d'objectifs et de fondements, dont le plus important est de préserver la santé de toutes les familles, des citoyens, des élèves et de tous les cadres administratifs et éducatifs et de garantir le principe d'égalité des chances pour tous les élèves, quel que soit leur niveau social ou de classe », a tenu à préciser Sadek Rghioui, secrétaire général du SNE-FDT, dans une déclaration à Libé.
Selon lui, «il n’existe pas de recette toute faite valable pour tous les établissements scolaires, toutes les régions, toutes les provinces et toutes les villes. Des mesures doivent être prises en fonction de la situation de chaque cas séparément et en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique qui varie jour après jour et semaine après semaine».
A propos de la proposition du ministère de l'Education nationale consistant à laisser aux parents d’élèves le choix du type d’enseignement, présentiel ou à distance, Sadek Rghioui a souligné qu'elle «est erronée et doit être abandonnée». «Je crois que pareille décision doit émaner directement du ministère de l’Education nationale en fonction de la situation épidémiologique et s’appliquer à tous les élèves d’une institution, d’une ville, d’une province ou d’une région. Car il est aberrant de voir les élèves d’une institution ou d’une ville se diviser en deux camps : ceux qui étudient à distance et ceux qui étudient en classe. Cela porte atteinte au principe d’égalité des chances auquel nous tenons », a-t-il souligné. Et le responsable syndical d’ajouter : «La décision d'ouvrir un établissement ou de poursuivre des études soit à distance, soit en présentiel, doit être prise au niveau des comités créés au niveau des régions et des provinces et impliquer les fonctionnaires et cadres du ministère de l'Education nationale, ceux du ministère de la Santé ainsi que les autorités locales et les partenaires sociaux afin d'assurer sa bonne mise en œuvre».
Sadek Rghioui a, par ailleurs, souligné que la réussite de toute vision concernant la prochaine rentrée scolaire nécessite la mobilisation des enseignants. Cela passe, selon lui, par « la réponse du gouvernement et du ministère de l'Education nationale à leur cahier revendicatif et à leurs revendications justes et légitimes et par la mise en œuvre des accords conclus en 2019 et 2020 entre les syndicats et le gouvernement ».