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​Plus de 13.000 cas plus tard : Quatre longs mois avec des hauts et des bas

Entre espoir et inquiétude


Samedi 4 Juillet 2020

​Plus de 13.000 cas plus tard : Quatre longs mois avec des hauts et des bas
Il était convenu que le nouveau coronavirus n’allait pas disparaître du jour au lendemain. En effet, quatre mois après le premier cas recensé dans le Royaume, le Sars-Cov2 est toujours d’actualité, mais à des proportions inattendues. Jeudi à 18h, le ministère de la Santé annonçait 333 nouveaux cas. Puis 246 contaminations de plusvendredi en milieu de matinée. La courbe épidémiologique au Maroc interpelle, d’autant qu’avec 3.827 cas actifs, on a la fâcheuse impression d’avoir fait un pas en arrière, puisque le pic atteint lors de la période allant du 20 avril au 11 mai a été dépassé. Faut-il s’en inquiéter pour autant ? Non, si l’on en croit le ministère de tutelle.
Après un long mutisme, les autorités sanitaires ont enfin daigné commenter la situation et notamment l'augmentation significative du nombre de cas quotidiens, ainsi que l'apparition de plusieurs clusters, principalement en milieu professionnel. C’était il y a quelques jours, via un communiqué qui se voulait rassurant. « La situation épidémiologique est stable et sous contrôle. L’augmentation du nombre de nouveaux cas est due à l'élargissement de la campagne de dépistage massif précoce, notamment en milieu professionnel », indique en substance ledit communiqué. Le nombre limité de cas graves est également un élément rassurant tout comme la faible proportion des décès (230, vendredi à 10h) et le nombre élevé de rémissions (9.158). En revanche, le fait que 10 régions soient touchées et que 98% des cas détectés sont asymptomatiques est alarmant. Car dans ce cas précis, il est difficile de savoir avec précision quand est ce qu’ils ont commencé à être contagieux. Et du coup, le traçage peut s’avérer compliqué.
A dire vrai, la situation peut pencher d’un côté comme de l’autre. Elle peut empirer mais aussi s’atténuer. Mais vu le relâchement constaté ces derniers jours, on peut craindre le pire. Dans ce sens, l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) tire la sonnette d’alarme. Via un communiqué, l’AMMAIS pointe du doigt « les dangers, à l’heure du déconfinement, d’un relâchement dans l’utilisation des masques, compréhensible psychologiquement mais dangereux ». Un avertissement à l’origine duquel on trouve une publication de l’Académie des sciences américaines datée d’il y a quelques jours. L’étude souligne les risques de l’abandon progressif du masque dans l’espace public. De telles attitudes balaieraient d’un revers de la main l’ensemble des efforts entrepris jusqu’ici. Surtout que d’après une autre étude publiée jeudi 2 juillet dans la revue « Cell », la variante dominante du SARS-CoV-2 aujourd’hui dans le monde infecterait plus facilement les cellules que celle qui est apparue à l’origine en Chine, ce qui la rendrait probablement plus contagieuse entre humains.« Il semble que le virus se réplique mieux et puisse être plus transmissible, même si nous en sommes toujours au stade de la tentative de confirmation. Mais il y a de très bons généticiens des virus qui travaillent là-dessus», expliquent les auteurs de l’étude.
A ce stade, il n’est jamais pertinent de porter des conclusions hâtives, mais comment ne pas lier cette information au retour du confinement en Chine et dans plusieurs villes en Europe. Comme à Lisbonne, ou pas moins de huit quartiers ont été replacés en quarantaine. A cela on pourrait ajouter les clusters apparus dans le sud de l’Italie et plus précisément dans la région de Naples, mais encore les 200 nouveaux clusters de coronavirus en France. Toutefois, il convient de souligner que les gouvernements de ces pays, à l’image du Maroc, se veulent eux aussi rassurants. Par exemple, en France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a tenu à préciser que « tous les indicateurs montrent que la situation est sous contrôle ». Et d’ajouter : « « Il n’y a pas eu de diffusion communautaire, à partir d’un cluster. Les zones d’activité du virus restent cantonnées à des lieux précis». Cependant, le rebond de l’épidémie n’est pas à exclure. Enfin pas tout de suite. En réalité, si rebond il y a, ce sera plutôt en septembre, selon les scientifiques. Clairement une mauvaise nouvelle en vue de la prochaine rentrée scolaire.


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