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Dans un communiqué publié, à l'occasion de la Journée mondiale des requins célébrée le 14 juillet de chaque année, l'organisation a exhorté les gouvernements à renforcer le contrôle, à dénoncer ces pratiques et à sensibiliser davantage les pêcheurs locaux à la sauvegarde de ces espèces « en danger critique d'extinction ».
«A ce jour, aucun Etat méditerranéen n'a mis en place un plan national pour la conservation, la gestion et l'utilisation durable à long terme des requins et des raies. Nous ne pouvons plus attendre », dénonce Simone Niedermueller, directrice régionale du WWF.
D'après l'organisation, plusieurs espèces de requins, en danger critique d'extinction, continuent à se vendre, frauduleusement, dans les marchés locaux de certains pays.
Elle a, à ce tire, cité les requins-marteaux à aile blanche, mako et soyeux qui ont été signalés dans les marchés de la Tunisie, du Maroc, de l'Italie et de la France.
« Il est choquant de voir que les lois protégeant les requins et les raies en Méditerranée sont continuellement violées avec peu ou pas de conséquences, alors que les mécanismes visant à améliorer la gestion des pêches ne sont toujours pas utilisés efficacement. L'extinction d'un seul de ces prédateurs serait une perte tragique pour l'ensemble de l'écosystème marin », déplore la directrice régionale du WWF.
Avec plus de 80 espèces recensées dans ses eaux, la Méditerranée est un haut lieu de la biodiversité pour les requins et les raies, indique le WWF, ajoutant que plus de la moitié de cette espèce est menacée aujourd'hui, voire en danger critique d'extinction.
Malgré la législation interdisant le débarquement des espèces protégées de requins et de raies et restreignant la pression sur les autres, la pêche est très faiblement contrôlée et les interdictions sont souvent appliquées.