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Alternant clichés et fausses assertions, il affirme, sans sourciller, que le Maroc est peu respectueux des droits des femmes et que les femmes touristes sont invitées à s’habiller convenablement tout en se couvrant le corps au maximum comme cela est exigible dans tous les pays musulmans conservateurs. Le Royaume est ainsi placé parmi les 10 destinations où les femmes touristes doivent prendre beaucoup de précautions. Il est classé à côté de l’Inde qui trône à la première position en raison de l’augmentation du nombre de viols collectifs commis contre des femmes touristes.
Le Brésil arrive en deuxième position du fait de la violence généralisée et des bavures policières. La Turquie est troisième à cause de son attitude envers les femmes, alors que la Thaïlande est à éviter pour cause de viols et d’assassinats. L’Egypte pointe, quant à elle, à la cinquième position du podium à cause de son instabilité politique, de l’insécurité qui y règne et de la violence sexuelle à l’égard des femmes.
Pour ce qui est de la Colombie, minée par des conflits, elle constitue, selon ce quotidien conservateur et populaire plus que centenaire, elle aussi un terrain propice pour les agressions envers les femmes.
En dernière position, on trouve l’Afrique du Sud décrite comme l’un des pays les plus dangereux au monde, à côté du Mexique et du Kenya.
Pourtant, des questions demeurent : quels sont les critères qui ont sous-tendu ce classement iconoclaste? Y a-t-il eu une quelconque enquête menée auprès des femmes touristes ? Et quid des statistiques concernant ce classement ? L’article n’avance aucun chiffre ou statistique. Il se base uniquement sur des déclarations de bloggeurs qui n’évoquent que des généralités connues de tous. Mieux, l’article en question se nourrit et s’amuse des clichés puisqu’il ne fait que reprendre des stéréotypes largement répandus sur chaque pays par les internautes. Tel est le cas pour le Maroc considéré par le quotidien comme un pays où les femmes doivent couvrir leurs corps au maximum. Cette méconnaissance totale du pays se manifeste également au niveau de l’évaluation du bilan des droits des femmes qualifiés de dérisoires alors que le Royaume a franchi des étapes importantes dans leur promotion. Une ignorance qui rappelle une autre, en l’occurrence celle du Washington Post qui avait classé, en octobre 2014, le Maroc parmi les pires pays pour les femmes et qui avait mis sur le pied d’égalité le Royaume et l’Arabie Saoudite en matière de droits des femmes.