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Résultat, les cas Covid+ ont explosé. Entre jeudi à 17h et vendredi à 10h, 206 contaminations ont été recensées pour un total de 9.280 cas. Certes, il y a des motifs de satisfaction, comme l’absence de décès à déplorer ou encore les 40 rémissions enregistrées, mais cela ne pourra en aucun cas effacer les 164 nouveaux cas à Rabat-Salé-Kénitra (1.080 cas) et les 22 à Tanger-Tétouan-Al Hoceima (1.428) dont des employés et leurs contacts. Ils ne pourront pas non plus évacuer une certaine rancœur tenace envers ces industriels totalement inconscients et irresponsables. Il est clair que pour ces derniers, l’argent vaut plus que la vie de leurs employés. Pis, ils ne s’embarrassent même pas des mesures imposées par les autorités dont les contrôles sont drastiques quand il s’agit d’un citoyen sur le bord de la plage et en dilettante vis-à-vis des industriels.
Résurgence de l’épidémie
Les précédents sont légion. On pense notamment à une usine de Casablanca où un foyer a été détecté il y a quelques semaines. Il y a vraiment de quoi s’arracher le peu de cheveux que les affres psychologiques du confinement ont eu l’obligeance de nous laisser. A moins que ces derniers finissent totalement par disparaître à force de voir une population déconfinée dans des régions censées être confinées, comme en attestent les transports en commun bondés à Casablanca, ou encore les habitants de certaines villes relevant de la zone 1, un peu trop déconfinés, au mépris de la distanciation sociale et du port de masque.
En même temps, d’aucuns diront, à raison, que le Maroc ne fait pas l’exception dans le monde. En Allemagne, plus de 700 employés du plus grand abattoir du Vieux Continent ont été testés positifs tandis que 5000 autres doivent encore être testés. Outre-Rhin, on craint aussi le pire alors que 28 personnes sont mortes à l’hôpital entre mercredi et jeudi. Et ce n’est pas tout. A Pékin, la capitale de l’Empire du milieu, plus d’un millier de vols ont été annulés, toutes les écoles de la ville ont fermé leurs portes et 30 quartiers ont été reconfinés. Les mesures prises par les autorités sont de plus en plus restrictives. L’inquiétude grandit en Chine après la découverte d’une centaine de cas de coronavirus. Le marché de gros de Xinfadi, principal lieu d’approvisionnement en fruits et légumes de Pékin, est notamment soupçonné d’être la source des nouvelles contaminations, après que le virus a été détecté sur des planches à découper le saumon. Alors une résurgence de l’épidémie est-elle à craindre ? Il faut croire que oui. Car même celui pour qui cette hypothèse tenait du fantasme a finalement fait volte-face.
Didier Raoult fait volte-face
En effet, comme nous l’avons à plusieurs reprises relayé, le professeur Didier Raoult avait déclaré, fin mai, ne pas croire à la possibilité d’une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, que ce soit en France ou ailleurs. Aujourd’hui, l’infectiologue se montre plus prudent.« Personne n’est capable de prévenir l’avenir », reconnaît Didier Raoult dans une vidéo publiée sur le compte YouTube de l’IHU Méditerranée Infection, le 17 juin. Puis d’avouer:« On ne sait pas ce que deviendra la distribution du coronavirus actuel. Raisonnablement, ça doit plutôt se passer comme les autres coronavirus, un pic épidémique puis quelques cas sporadiques, et puis on verra ce qui se passera après ». L’après, le professeur Didier Raoult pense que la Nouvelle-Zélande peut nous en donner un aperçu.
Ce pays a des « conditions climatiques assez proches de celles de la France. S’il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande cet été (alors que le pays entre en phase hivernale), on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France, car c’est comme ça que ça se passe pour la plupart des infections respiratoires », explique Didier Raoult dans la vidéo où il revient également sur l’étude concernant les patients traités dans son établissement et défend encore une fois, bec et ongles, les résultats du traitement controversé à base d’hydroxychloroquine, toujours utilisé à Marseille. Un traitement dont l’Organisation mondiale de la santé a décidé de se passer en tant que traitement potentiel des malades du Covid-19 hospitalisés. « Les preuves internes apportées par l’Essai Solidarity/Discovery, les preuves externes apportées par l’Essai Recovery et les preuves combinées apportées par ces deux essais largement aléatoires, mises ensemble, suggèrent que l’hydroxychloroquine, comparée aux traitements habituels des patients hospitalisés pour le Covid-19, n’a pas pour résultat la réduction de la mortalité de ces patients », a indiqué la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle à Genève, qui s’est tenue deux jours après que les autorités sanitaires américaines ont retiré l’autorisation d’utiliser dans l’urgence deux traitements antipaludéens contre le Covid-19, la chloroquine et l’hydroxy- chloroquine, ardemment défendus par le président Donald Trump.