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En effet, la «Coalition pour l’égalité et la démocratie» qui a vu le jour la fin de la semaine écoulée, a appelé à l’organisation d’une marche nationale, le dimanche 8 mars 2015 à Rabat, «pour contrer la marée réactionnaire qui fait obstruction à l’opérationnalisation démocratique des dispositions de la Constitution», selon un communiqué de presse que cette coalition a rendu public. Celle-ci se compose d’associations, de réseaux civils et culturels, de partis politiques et de syndicats qui se sont réunis samedi dernier au siège de la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes à Casablanca.
Ces différents acteurs ont mis en relief le fait que le projet sociétal démocratique basé sur l’égalité pour lequel les Marocains ont lutté pour en asseoir le principe, se trouve aujourd’hui menacé par un courant rétrograde et traditionnaliste qui use de l’exclusion, de l’intimidation et de la pensée unique comme moyens de persuasion. «Cet état de fait exige une action commune des élites civiles, politiques et syndicales en vue de défendre les acquis et de consolider les valeurs de la modernité et de l’égalité», a souligné la même source.
Pour Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes, la création de cette coalition ne vise personne, mais elle a pour but de dénoncer les politiques publiques mises en œuvre, le discours reproduisant des stéréotypes éculés et néfastes, et tirer la sonnette d’alarme sur la dégradation dangereuse des conditions de la femme au Maroc (mariage des mineures, féminisation de la pauvreté, chômage des femmes…).
Cet état de fait explique largement, selon elle, le classement mondial du Royaume sur l’échiquier de l’égalité des genres où il occupe la 133e place sur 143 pays.
« La coalition réunit toutes les volontés qui se sont mises d’accord pour la création de cette plate-forme visant à défendre les acquis constitutionnels qui tardent à se concrétiser », a souligné la même source.
Cette coalition ne se contentera pas seulement de l’organisation de la marche du 8 mars prochain à l’occasion la Journée internationale de la femme, mais elle entend élaborer un programme de lutte pour une période allant de février à octobre 2015. Ce programme a pour objectif « d’exiger que l’égalité et la démocratie soient au cœur de différentes réformes politiques, institutionnelles et juridiques. Un programme détaillé sera établi afin d’interpeller les différentes institutions (gouvernement et Parlement) sur le sort du projet moderniste démocratique contenu dans le dispositif constitutionnel. Ce programme comprend l’organisation de plusieurs conférences et de symposiums nationaux et régionaux dont la finalité consiste en l’élaboration d’une charte de l’égalité et de la démocratie. Il comporte également une vaste campagne de communication».