C’est ainsi qu’ADM a dévoilé l’état d’avancement de ses projets au premier trimestre 2015 et dans la foulée son bilan d’activités 2014. Entre les chiffres exposés, en l’occurrence le montant du déficit et celui de l’investissement, Anouar Benazzouz a tenu à faire le tour de ces questions.
Cependant, hormis les sujets traités lors de ce point de presse, la direction générale est restée tout de même évasive concernant certains points relevant jusque-là du domaine du latent.
En effet, les usagers de l’autoroute pointent du doigt plusieurs irrégularités observées deci, delà et qui ont trait principalement à la cherté excessive des tickets de péage, au manque patent d’une signalisation conforme aux standards, à l’insécurité qui fait rage…
Déjà que le prix des carburants est trop cher, je ne vais pas me saigner davantage. Tel un leitmotiv et comme s’ils s’étaient passé le mot, certains automobilistes interrogés sur le prix du péage ajoutent même en tonnant qu’ils préfèrent affronter les embouteillages plutôt que de débourser la somme demandée. Comme en écho, ils estiment que ces tarifs sont exorbitant comparés au revenu moyen des Marocains et lourd à supporter pour une certaine frange de la société. C’est bien de vouloir décongestionner, martèlent-ils, mais il ne faut pas le faire aux dépens des communs des citoyens en les « bluffant» avec des prix fixés pour des courtes distances, à l’instar de Mohammedia-Bouznika. 23 DH pour à peine 27 km !!
Quoi qu’il en soit, les bémols sont légion. Particulièrement le non-respect de la 3ème file, les jets de pierre et, surtout, les moult désagréments causés aux usagers par les travaux effectués en journée par les prestataires de services d’ADM et qui induisent une perte et d’argent et de temps. Et pourtant, c’est bel et bien ce gain de temps de 30 min par 100 km qui est présenté comme le cheval de bataille d’ADM ! C’est dire que cet argument exposé à tout-va est caduc dans ce cas d’espèce.
Résultat des courses, plusieurs conducteurs sont montés au créneau en clouant au pilori et la Société des autoroutes et le gouvernement Benkirane. La première est épinglée pour ne pas répondre réellement aux attentes des usagers et le second pour ne pas respecter ses engagements.