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Par ailleurs, force est de rappeler que devant l’ampleur du travail domestique des filles mineures au Maroc et des actes récurrents de maltraitance physique, psychologique et sexuelle qu’elles subissent, les acteurs de la société civile n’ont eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme sur cette pratique sociale indigne qui bénéficie de la complicité quasi-générale.
C’est ainsi que depuis 2009, le Collectif a mené plusieurs actions qui ont abouti à l’élaboration, entre 2011 et 2013, de plusieurs versions de projets de loi par le ministère du Développement social, d’abord, puis par le ministère de l’Emploi. Les associations de protection des droits de l’enfant, en général, et celles agissant sur le terrain pour l’abolition de ce genre de travail et la réinsertion en famille et à l’école des enfants victimes du travail domestique, en particulier, ont accompagné ce processus de réforme et présenté leurs recommandations pour contribuer à l’éradication de cette pratique.
Cependant, malgré les avis contraires du CNDH et du CESE saisis par la Chambre des conseillers dans le cadre de l’examen du dernier projet de loi 19.12, le ministère de l’Emploi et des Affaires sociales persiste à maintenir à 15 ans l’âge d’accès au travail domestique (!).
Ainsi, cinq ans plus tard, et plus de 20 ans après la signature par le Maroc de la Convention internationale des droits de l’enfant, les résultats en termes de protection de l’enfant restent mitigés et la situation des enfants travailleurs domestiques est alarmante, comme l’a affirmé le Conseil des droits de l’enfant de l’ONU à Genève en septembre 2014.