-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Dans Mounqaliba, son précédent disque paru en 2010, "il y avait une ou deux chansons déjà un peu jazz, comme «River man»", poursuit-elle. "En outre, tous mes musiciens depuis sept ans sont des joueurs de pur jazz quand ils font leur musique à eux, et ils sont très à l'aise là dedans, c'est leur vocabulaire". "Myriam Road" est né de la rencontre entre Natacha Atlas et le musicien franco-libanais, qui a produit le disque, mais en a composé aussi la majorité des musiques. L'écrin est jazz, et Natacha Atlas chante la plupart du temps en anglais. Mais sa voix sensuelle de soprano ondule toujours, avec ces inflections et cette ornementation toutes orientales qui sont sa griffe.
Les musiques sont voyageuses. La chanson d'ouverture folk jazz, qui s'intitule justement "Voyager", a l'accent des Balkans. Celui de "Something", avec flûte traversière, est plutôt brésilien. Le violoncelle de Vincent Segal donne à "Heaven'ts Breath" un accent baroque. Hikma (sagesse) est l'une des chansons du disque interprétées en arabe. "C'est la plus orientale", précise Natacha Atlas, qui maîtrise l'art du chant classique et des airs folkloriques arabes pour les avoir étudiés "entre 19 et 23 ans".
Dans cette chanson, l'accompagnement minimaliste au piano rappelle le style du pianiste-compositeur libanais Zad Moultaka, un classique contemporain adepte du mélange des cultures orientales et européennes. "Il y a toujours une relation avec la world music, bien sûr", affirme Natacha Atlas. La définition du mot cosmopolite du dictionnaire -- "personne qui voyage à travers le monde sans se fixer, par goût ou par nécessité" -- lui va comme un gant.
Née à Bruxelles il y a 51 ans d'un père égyptien médecin et d'une mère anglaise couturière, Natacha Atlas a suivi toute petite celle-ci à Londres après le divorce de ses parents. Elle est ensuite allée à la recherche de la branche égyptienne de ses racines, en choisissant de vivre quatre ans au Caire, après avoir passé deux années en Grèce, à Athènes et Naxos. Cette chanteuse ayant aussi séjourné dans les années 2000 à Los Angeles, partage aujourd'hui l'essentiel de son temps entre le sud-ouest de la France et l'Angleterre.