​Musée Mohammed VI d’Art moderne et contemporain

Préparation d’une exposition retraçant “le parcours de l’art marocain depuis 1914”


Samedi 11 Juillet 2020

​Musée Mohammed VI d’Art moderne et contemporain
Une nouvelle exposition, retraçant “le parcours de l’art marocain depuis 1914”, est en pleine préparation au musée Mohammed VI d’Art moderne et contemporain (MMVI), a annoncé Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI. Cette nouvelle exposition, a déclaré M. Idrissi à la MAP, va tenter de retracer “le parcours de l’art marocain depuis Ben Ali Rbati”, en s’arrêtant sur les grands courants qui ont régné au Maroc, essentiellement à partir des années cinquante. Elle sera prête pour la fin du mois, et s’ouvrira dès lors au public marocain, a-t-il précisé. Le courant des années cinquante sera notamment représenté par Mohamed Sarghini et ses contemporains, a poursuivi le directeur du MMVI, mais aussi par les artistes qui ont gravité, dès l’établissement des écoles des beaux-arts de Tétouan et de Casablanca, autour du “mouvement de Casablanca”.
Composée de deux collections nationales majeures, cette exposition regroupe à la fois les collections de l’Académie du Royaume et du ministère de la Culture, a affirmé M. Idrissi, toutes deux réunies dans l’objectif d’élaborer ce parcours “riche, diversifié, coloré et très intéressant pour l’histoire de l’art du Maroc”.
Pour la première fois, le public aura l’occasion de découvrir “autant d’œuvres exposées dans un seul parcours”, dont certaines “qui n’ont jamais été présentées auparavant”, a-t-il révélé, citant à ce propos les travaux de “Kacimi, Bellamine, Gharbaoui, Cherkaoui, Bennani, Melehi, Hamidi, Hariri, Hamri et Yacoubi”, des artistes “qui ont conjugué les influences européennes à partir des années trente”.
S’inspirant des mouvements ayant régné au cours de cette période et de la culturation qu’a connue le pays à cette époque, ces artistes ont “exercé une pratique artistique assez particulière”, a confié le responsable, donnant l’exemple de Yacoubi, Hamri et Meryem Amziane, première femme marocaine à avoir suivi une formation en Espagne, ou de Sarghini et de nombreux autres artistes qui ont fréquenté les écoles de Tétouan et de Casablanca avant de s’envoler vers l’Europe.
Aussi, l’exposition célèbrera les œuvres d’artistes ayant pris part à la fameuse exposition de la place de Jamaâ El Fna dont Melehi, Belkahia, Chebaâ et Hamidi, ainsi que ceux ayant évolué à l’école de Paris, cas de Gharbaoui. A ces noms s’ajoutent Cherkaoui, référence de la modernité marocaine, et Miloud Labied, venu bien après.
Il est en fin à rappeler que le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI), inauguré par S.M le Roi Mohammed VI en octobre 2014, est la première institution muséale dans le Royaume à se consacrer entièrement aux arts moderne et contemporain, et également la première institution publique à répondre aux normes muséographiques internationales.
L’architecture du MMVI est intimement liée à la ville où il est bâti. Situé au cœur de la capitale dont l’architecture est à la fois empreinte d’une identité spécifique mais aussi d’une riche diversité culturelle, le bâtiment est né d’une volonté d’intégration dans ce tissu urbain. Pour se faire, une démarche conceptuelle consistant à harmoniser les processus de création moderne avec le patrimoine séculaire assimilé a été adoptée. Les motifs traditionnels ont ainsi été réinvestis et stylisés, afin d’apporter une touche contemporaine à l’édifice. Le MMVI ambitionne de couvrir l’évolution de la création artistique marocaine dans les arts plastiques et visuels, du début du XXème siècle à nos jours.


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