
-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
« L’évènement est d’abord festif. C’est pourquoi nous l’avons appelé l’égalité en fête. Mais attention, cette manifestation sera également l’occasion de mettre en avant des revendications aussi bien militantes qu’artistiques. C’est aussi et surtout de développer les clients de l’égalité en faisant accroître les liens de convergence et de coopération entre les élites intellectuelles et artistiques et la société civile dans notre pays », explique Fouzia Assouli, présidente de la FLDDF, association qui coordonne l’évènement. C’est dans une grande place publique casablancaise, celle des Nations unies que la fête de l’égalité plantera ses tréteaux. Tout au long de la journée, l’égalité sera déclinée en autant d’expressions artistiques. Le plaidoyer en faveur de l’égalité se fera à travers le théâtre, la peinture, le cinéma et la musique. « Mais il n’y a pas que cela. La manifestation commence avec des activités sportives. Des ateliers thématiques et de débat sont également au programme », précise l’une des organisatrices.
Drapée de ses beaux habits de fête, la revendication pour une égalité réelle et effective n’a pas pris une ride.
Les activistes du mouvement féminin font la fête pour rappeler une fois encore et une fois de plus que l’application de l’article 19 de la Constitution n’est qu’un vague engagement du gouvernement conduit par l’islamiste Abdelilah Benkirane. Une égalité clairement portée par la Loi suprême qui stipule que « l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ».
“Le principe de l’égalité n’est visiblement pas inscrit au rang de priorité chez ce gouvernement. Ne parlons même pas de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discriminations prévue par la Constitution. Le projet a été enterré au sein d’une commission installée par la ministre islamiste Bassima Haqqaoui”, soupire cette défenseure des droits des Marocaines.
Mixité et diversité. Ce sont les deux concepts qui portent la fête de l’égalité. Ses initiateurs veulent en faire un moment de préparation à une mobilisation plus revendicative et militante dédiée à la mise en application de l’article 19 de la Constitution. “L’organisation de l’égalité en fête est une manière de sensibiliser les femmes et le grand public. Notre objectif est aussi de motiver et donner confiance à toutes ces femmes pour aller de l’avant dans leur combat pour l’égalité”, explique F. Assouli.
Avec la Coalition civile pour l’application de l’article 19, l’égalité aura également son prix. Ce 25 octobre seront récompensés les jeunes chercheuses ou chercheurs sélectionnés par un jury et dont les travaux auront porté sur la question féminine, de la parité au féminisme dans la littérature en passant par la lutte contre la discrimination fondée sur le genre.