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« Nous n’avons aucune information confirmant ou infirmant ces propos puisqu’il n’y a pas eu jusqu’à présent de demande officielle dans ce sens. Ce que nous savons, c’est que les personnes qui veulent demander l’asile en Espagne ont la possibilité de déposer leurs demandes aux postes frontaliers de Sebta et à Melillia», nous a précisé Marc Fawe, chargé des relations extérieures au HCR-Maroc. Même son de cloche de la part de Hicham Rachidi, secrétaire général du Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM) qui nous a confirmé qu’aucune information officielle n’a filtré à ce sujet. « Les informations concernant ce cas émanent souvent des ONG et vous ne trouverez rien d’officiel », nous a-t-il expliqué.
Mais l’ouverture de tels bureaux est-elle possible? « L’idée n’est pas nouvelle. L'externalisation de l'asile a déjà été évoquée par Tony Blair, ex-Premier ministre anglais, en 2003 et ce projet est toujours d’actualité. Dernièrement, une délégation d’ONG italiennes s’est rendue en mission d’exploration au Maroc pour examiner la faisabilité de créer des bureaux d’accueil des demandes d’asile sur le territoire national afin d’éviter les drames des naufragés de la Méditerranée», nous a confié Hicham Rachidi. En fait, la politique d’externalisation des demandes d'asile politique hors des pays européens est devenue plus explicite depuis le projet initié par le gouvernement autrichien en 1999 avant d’être développée par le Haut-commissaire aux réfugiés de l'ONU, Ruud Lübbers et Tony Blair en 2003. L’année 2004 va enregistrer l’ouverture d’un bureau du HCR au Maroc avant qu’une série de camps d'exilés ne voient le jour en Mauritanie et en Algérie. En qu’en est-il de la position du Maroc concernant cette ouverture ? Au niveau officiel, c’est silence radio mais au niveau des ONG œuvrant dans le domaine de la migration, l’ouverture d’un tel bureau suppose un accord de la part du Royaume, ce qui veut dire qu’un arrangement doit être conclu entre les deux pays.
En fait, cette politique d’externalisation risque d’engendrer des problèmes politiques et humanitaires. D’ailleurs, les tentatives de délocalisation des procédures d'asile dans des centres frontaliers ou limitrophes menées par l'Union européenne ont abouti, au cours des années 2000, à une prolifération des camps d'exilés dans et autour de l’UE ainsi que l’accentuation des pressions exercées sur les pays voisins pour y développer des systèmes d'asile et d’examen des demandes dans des pays tiers et une radicalisation des enjeux politiques anti-migratoires.